RECRUTEMENT GAGNANT ?
EN STAGE DURANT DEUX SEMAINES EN GÉORGIE, PONCTUÉES DE DEUX VICTOIRES EN DEUX MATCHS AMICAUX, LE RACING 92 A DÉJÀ PU JAUGER, EN PARTIE, LA QUALITÉ DE SON RECRUTEMENT. PREMIER BILAN.
D’aucuns diront que juger la qualité d’un recrutement avant même le premier match officiel de la saison relève de l’ineptie. Qu’importe. Le Racing 92, deux matchs amicaux déjà au compteur, a pu jauger ses nouveaux éléments. Parmi les noms les plus clinquants, évidemment, il y a l’international irlandais Simon Zebo. Pour lui, les chiffres sont déjà éloquents. Deux matchs, deux essais. L’ancien arrière ou ailier du Munster, francophile, est comme un poisson dans l’eau. À l’ouverture, l’international écossais Finn Russell a la lourde tâche de passer derrière Dan Carter. L’affaire n’est pas simple. « Dès les premiers entraînements, par exemple, ou sur la mitemps qu’il a joué contre le Brésil, on a vu qu’il était porté sur un jeu fait de vitesse, de prises d’initiatives, souligne Laurent Labit, l’entraîneur des trois-quarts. Finn n’a pas forcément l’expérience que pouvait avoir Dan (Carter, N.D.L.R.) mais c’est un joueur qui, s’il y a des ballons à exploiter dans nos trente mètres ou même dans nos vingt-deux mètres, n’hésitera pas. C’est le genre de joueur qui préfère sortir de son camp à la main plutôt qu’avec le pied. Et c’est ce qui nous intéressait en le recrutant, afin de faire évoluer notre jeu. » Bref, la satisfaction est, pour l’heure, au rendez-vous. Derrière le « Scottish », Raphaël Lagarde et Ben Volavola, arrivés respectivement en provenance de Bayonne et BordeauxBègles, semblent aussi répondre aux exigences du staff. « Ils sont dans le même registre que Finn (Russell), reprend Labit. C’est ce que nous voulions. Ben (Volavola) m’a aussi fait une bonne impression. Sa polyvalence est précieuse. Il a démontré de belles choses en Géorgie. »
JORDAN JOSEPH SURPRENANT
Au sein de sa ligne de trois-quarts, Labit n’a pas été cherché que des internationaux. Celui qui ne manque jamais une journée de Pro D2 suivait depuis longtemps, à Dax, le trois-quarts centre Olivier Klemenczak, seulement 22 ans. « Lui aussi fait partie des satisfactions, selon Labit. Il est très intéressant dans ce qu’il fait à l’entraînement. Contre le Brésil, il a été plutôt bien. Il doit prendre conscience que s’il est avec nous, c’est qu’il a le niveau. Il ne doit pas penser qu’il est là pour faire le nombre. Il est encore un peu timide. Sur certaines situations, je sens qu’il les aurait jouées différemment lorsqu’il était encore à Dax. Il doit prendre confiance. » Message transmis.
Enfin, comment ne pas conclure sur la révélation du dernier Mondial des moins de 20 ans, Jordan Josep. Formé à Massy, doublement surclassé puisque 18 ans seulement depuis le 31 juillet dernier, il a joué son premier match professionnel en Géorgie, contre Argentina XV. « Il faudra être patient, mais il a déjà montré qu’on pourrait compter sur lui », s’est enthousiasmé Laurent Travers. Son compère Laurent Labit est même dithyrambique : « Il est surprenant. Faire ce qu’il fait à son âge, sa capacité de compréhension qui est incroyable, c’est bluffant. »