UN MONUMENT À RESTAURER
HONNEUR ENCORE EN FÉDÉRALE 1 IL Y A DIX ANS, BEAUREPAIRE N’A CESSÉ DE RECULER DANS LA HIÉRARCHIE AU POINT D’ÊTRE RELÉGUÉ AU PRINTEMPS EN PRÉFÉDÉRALE. PLUSIEURS ANCIENS JOUEURS SONT DE RETOUR AU CLUB POUR L’AIDER À SE REDRESSER.
Depuis deux saisons, ils auront tout fait pour éviter l’inéluctable : la relégation de Fédérale 3 au niveau inférieur. Il y a encore une dizaine d’années, Beaurepaire était un des fleurons de feu le comité du Lyonnais. Derrière Bourgoin, le Lou et Oyonnax, il était un des pensionnaires réguliers de la Fédérale 1 avec l’US Bressane. Son équipe réserve avait pris un abonnement à la finale nationale (voir le digest). En septembre, cet ancien bastion de fédérale débutera sa saison en Pré-fédérale, dans la poule sud, avec des adversaires de Drôme et d’Ardèche. Entre-temps il a connu une relégation en Fédérale 2. Et les soucis, notamment financiers, ont commencé à s’accumuler. Il y a deux ans, maintenu sportivement, le club demandait à être relégué en Fédérale 3. Les joueurs quittèrent le navire. Et il s’en fallut de peu que l’équipe fanion ne reparte du plus bas niveau. Au coeur de l’été, Lilian Rostaing, le manager, n’avait pas assez de licenciés pour composer deux équipes.
Après avoir été sauvé par la réforme, Beaurepaire n’a pas réussi à se redresser cette saison. Pourtant, le coup n’est pas passé loin. Par exemple, il n’a pas été loin de s’imposer sur le terrain de Tain-Tournon, leader de sa poule (deux défaites) et futur promu. « Nous avons fait des belles performances, juge Lilian Rostaing. À Tournon, on doit gagner. On encaisse un essai à la septième minute des arrêts de jeu… Cela nous a mis un gros coup au moral. Dans l’ensemble, nous avons proposé un jeu intéressant. Nos adversaires nous le faisaient souvent remarquer. Il ne faut pas tout jeter. Depuis deux ans, il y a eu de bonnes choses de faites. »
UN MAL POUR UN BIEN
Finalement, cette relégation sera, peut-être, un mal pour un bien. Déjà, après plusieurs saisons de galère, redescendre d’un étage devrait permettre au club de réapprendre à gagner et de retrouver le moral. « La priorité sera de retrouver une vie de groupe autour du club, souffle le manager. Quand tu perds, c’est toujours plus compliqué de prendre du plaisir… L’objectif sera de remporter le plus de victoires possibles. L’idéal serait évidemment de remonter tout de suite en Fédérale 3. »
Ensuite, si de nombreux joueurs quittent le navire, d’autres ont décidé de venir à son secours, sur le terrain et en dehors. Et pas des moindres. Ainsi, l’ancien ouvreur du club, Mickaël Chenavier, également passé sur le banc il y a quelques saisons, est de retour, pour préparer les trois-quarts, en provenance du Lou, où il entraînait les juniors Crabos. Parmi la quinzaine de recrues annoncées, certains étaient champions de France Nationale B en 2007, comme Vincent Eymard ou Mehdi Helali. Ils encadreront cinq ou six juniors.
Avec tous ses joueurs, attachés aux couleurs rouge et noir, l’US Beaurepaire, il ne devrait pas manquer d’envie, comme c’est le cas depuis plusieurs saisons, malgré les vents contraires. « D’autres clubs sont descendus avant nous et ont connu les mêmes difficultés et ont connu des situations pires, relativise Lilian Rostaing. 80 % de l’équipe est passée par l’école de rugby. On voit que la formation est importante. Quand cela se casse la figure, les joueurs formés au club sont souvent les seuls à rester. » Et à redresser le club. C’est tout le mal qu’on souhaite aux Beaurepairois.
Union Sportive Beaurepairoise Rugby
Date de création : 1908 Nombre de licenciés : non communiqué
Plus haut niveau atteint : Fédérale 1
Palmarès : Champion de France Fédérale B (2007), Finaliste championnat de France Fédérale 1B (1995, 1996, 2000, 2001, 2006), Champion du Lyonnais Honneur (1970)
Budget : 250 000 €
En 2017-2018 : 12e de la poule 5 de Fédérale 3 avec 28 points (5 victoires, 17 défaites). Relégué en pré-Fédérale.