UNE SAISON À CONSTRUIRE
RÉUNIS PENDANT UNE SEMAINE AU CNR DE MARCOUSSIS, LES INTERNATIONAUX ONT PROFITÉ DE CE STAGE INÉDIT POUR FAIRE UN PREMIER BILAN DE L’ANNÉE 2018. AVANT DE DÉFINIR LES PRIORITÉS POUR LA SAISON À VENIR QUI VA LES CONDUIRE JUSQU’À LA COUPE DU MONDE.
S’entraîner à Marcoussis, sous la chaleur estivale, n’est pas commun. Ils sont trente-huit à s’y être essayés cette semaine, sur les terrains du CNR avec une idée en tête : recommencer l’été prochain pour préparer la Coupe du monde au Japon. Un rassemblement inédit au début du mois d’août qui vient remplacer la préparation anarchique de la saison précédente, pendant laquelle les internationaux devaient suivre une préparation particulière au sein même de leurs clubs respectifs. Cette formule avait donné lieu à des incompréhensions, à une mise en application difficile et à des résultats mitigés.
Les internationaux avaient été à la peine dans les premières semaines de compétition avant des tests d’automne catastrophiques. Bien que le coup d’envoi de la saison du Top 14 se rapproche à grands pas, il a donc été convenu de réunir tout le monde au CNR de Linas-Marcoussis pour une semaine de travail en commun. Outre la volonté de moins parasiter la préparation des clubs, l’objectif est aussi de continuer à peaufiner une vision et des repères communs pour la saison à venir.
ENTRETIENS INDIVIDUELS
La semaine fut aussi importante par les séances sur les terrains d’entraînement que dans les bureaux. Tout d’abord parce que les joueurs ne sont pas arrivés au CNR avec un niveau physique homogène. En effet, tous n’ont pas effectué le même travail de fond de début de saison puisque les dates de reprise ont été différentes, d’un club à l’autre. Les joueurs présents en Nouvelle-Zélande avec les Bleus ont vu leurs vacances décalées. Il n’a donc pas été question de vouloir mettre tout le monde au même niveau, en outrepassant les consignes des préparateurs physiques des clubs. Mais passer du temps ensemble, sur le terrain, est bénéfique pour une sélection qui manque de temps le reste de l’année. Surtout, cette petite réunion de famille a été l’occasion de faire le débriefing de la dernière tournée en Nouvelle-Zélande, alors que le groupe s’était quitté dès le lendemain de la troisième et dernière défaite à Dunedin. Un retour effectué par le staff technique aussi bien sur le plan collectif que lors d’entretiens individuels.
LES BLESSÉS DE LONGUE DATE EXEMPTÉS
Ceux qui n’étaient pas présents en Nouvelle-Zélande ont aussi eu droit à leurs tête-à-tête pour évoquer les objectifs qu’ils devaient atteindre pour espérer intégrer le groupe dans les prochains mois. Avec seulement huit matchs à disputer avant l’annonce du groupe appelé à disputer le Mondial, le staff a souhaité rappeler ses attentes pour que tout le monde soit à égalité sur la ligne de départ.
Néanmoins, deux joueurs manquaient à l’appel. Henry Chavancy était excusé pour raisons personnelles alors que son coéquipier au Racing 92, Virimi Vakatawa a été exempté pour suivre un protocole de soins au sein de son club. Jacques Brunel avait déjà voulu préserver les blessés de longue date en ne les faisant pas figurer sur la liste des quarante joueurs protégés. Présents sur la liste développement (vingt joueurs), ils n’étaient pas convoqués pour ce stage pour qu’ils puissent continuer leur travail en club. C’est pour cela que Maxime Machenaud, Yacouba Camara et Marco Tauleigne, titulaires lors du dernier tournoi des 6 Nations, n’étaient pas présents cette semaine au CNR.