Midi Olympique

SOUS LE SIGNE DE LA FOUGÈRE

LES DOUBLES CHAMPIONS DU MONDE JEROME KAINO ET VICTOR VITO VONT S’AFFRONTER UNE ÉNIÈME FOIS SAMEDI. RETOUR SUR L’HISTOIRE CROISÉE DES DEUX TROISIÈMES LIGNES.

- Par Romain LAFON romain.lafon@midi-olympique.fr

Les All Blacks sont légion dans notre championna­t. Cette année, les Jerome Kaino, Liam Messam ou autre Julian Savea sont venus agrandir la famille des champions du monde 2015 déjà présents en Top 14 (Charlie Faumuina, Victor Vito, Tawera Kerr-Barlow, Colin Slade, et Malakai Fekitoa, sans compter Conrad Smith désormais entraîneur de la défense à Pau). Pas rare donc de les voir se croiser sur les pelouses hexagonale­s loin du pays au long nuage blanc. Mais pour Jerome Kaino et Victor Vito, enfants des Auckland Blues pour le Toulousain et des Hurricanes de Wellington pour le Rochelais, ce match sera une nouvelle opposition pour deux « rivaux » tant en province de NPC, en franchise de Super Rugby, que sous le maillot à la fougère. Les deux troisièmes lignes se sont croisés tant de fois. L’ascendant en sélection, c’est Jerome Kaino (35 ans, 81 capes, 76 titularisa­tions) qui l’a souvent eu face à Victor Vito (31 ans, 33 capes, 13 titularisa­tions) souvent appelé à suppléer son aîné. Ce fut le cas notamment lors du Mondial 2015, où le Rochelais, pour ses dernières apparition­s sous le maillot tout noir, était dans l’ombre de la grande troisième ligne Kaino-Read-McCaw, ne se contentant « que » de quelques bouts de matchs. Ce fut déjà le cas lors de la Coupe du monde 2011, toujours derrière les trois mêmes monstres de notre sport.

KAINO, UN PROFIL PLUS PUISSANT

Il faut dire que Kaino, plus expériment­é, plus polyvalent -capable de jouer flanker et numéro huit- apportait un profil plus « perce-muraille », que Vito dont le style de jeu ressemble beaucoup à Kieran Read, actuel capitaine et numéro 8 des NéoZélanda­is de Steve Hansen. En défense aussi, « l’exécuteur » comme il est surnommé marque plus ses adversaire­s que le Rochelais.

Mais aujourd’hui, dans un championna­t que connaît mieux le natif de Wellington, arrivé en Charente-Maritime en 2016 et déjà élu meilleur joueur du Top 14 pour sa première saison, tout est remis à zéro. Le numéro 8 des Jaune et Noir désigné capitaine est la véritable pièce maîtresse du jeu des Maritimes quand le Toulousain prend ses marques petit à petit dans le jeu d’Ugo Mola.

Sur les deux premières journées, les chiffres se valent pour les deux doubles champions du monde. 145 minutes, 0 franchisse­ment et 17 plaquages pour Jerome Kaino, 160 minutes, 1 franchisse­ment et 18 plaquages pour Victor Vito.

Pour sa première à ErnestWall­on, nul doute que le Toulousain voudra marquer les esprits et prendre le dessus sur le Rochelais, qui fut longtemps dans son ombre…

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