Midi Olympique

Mental : le déclic s’est produit

- V. B.

Deux semaines après le cuisant faux départ face au Stade français, l’Usap revient à Aimé-Giral. Avec l’intention de se racheter. « Nous avions déçu tout le monde », reconnaît Perry Freshwater. Le comporteme­nt affiché à Armandie, où l’équipe a bataillé, s’est libéré, est de nature à rassurer les supporters sur les dispositio­ns mentales de leurs favoris pour cette deuxième échéance. « Contre Paris, les joueurs ont joué le match dans les têtes avant, analyse Christian Lanta. À Agen, nous avons retrouvé notre abnégation, notre caractère. » Les Catalans, enfin lancés, devront présenter le même visage ce samedi, à la maison, pour espérer une issue encore plus favorable : « Si l’on donne 200 % et que Lyon est à 80 %... Après, cela reste du sport », souffle le directeur sportif, à l’optimisme mesuré. Une manière d’enlever la pression ? Il rectifie : « Non, ce n’est pas ça. Il faut être réaliste, c’est tout. Nous sommes une équipe de Pro D2, inexpérime­ntée, qui est montée peut-être un peu trop tôt. L’an passé, Agen avait gagné un match sur sept et Oyonnax aucun. Pourquoi l’Usap serait-elle différente ? Le premier bloc est celui de l’apprentiss­age. » Le réalisme et l’humilité ne doivent pas pour autant brider ou complexer les Sang et Or. Au contraire, ils doivent donner encore plus. « Il faut répondre présent tout de suite, on ne peut pas attendre un mois », rappelle Perry Freshwater. Dans l’approche de l’événement et l’investisse­ment affiché sur la pelouse, Tom Ecochard et ses partenaire­s ne peuvent se permettre aucun atermoieme­nt. Pour ne pas avoir de regrets, pour maximiser leurs chances. Christian Lanta croit en la trempe de ses troupes : « Les joueurs sont préparés à cette mission. Ils savent qu’ils vont devoir être solides dans les têtes. Ce groupe s’est construit sur la durée, a souffert et en a tiré beaucoup de cohésion. Il est prêt au sacrifice, à la douleur. »

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