Le jeu : ça passe à tout-va

Après deux journées, l’Usap pointe en tête des équipes les plus joueuses du Top 14 avec 328 passes, loin devant… Grenoble (292). Pour l’heure, cette audace et cette démarche offensive ne payent pas ou peu, avec quatre essais et un seul point empoché au classement. Mais, au moins, l’Usap tente et se donne les moyens de marquer. « Le jeu c’est notre seule issue de toute manière, rappelle Christian Lanta. Nous travaillons dessus depuis deux ans car nous voulions que ce soit notre force. Si l’Usap doit exister dans ce Top 14, ce qui sera dur, ce sera parce qu’elle fait plus de passes. Encore faut-il que ce soit efficace… Il ne faut pas faire des passes pour rien. » Après avoir beaucoup tergiversé face à Paris, avec des attaques à reculons et vingt-trois ballons perdus, les Sang et Or ont trouvé plus de liant et ont affiché davantage de repères collectifs lors de la deuxième journée. Les statistiques le prouvent : dix ballons échappés seulement, huit franchissements tout de même et quelques mouvements à dix séquences ou plus. Le hic : ils n’ont pas réussi à convertir leurs actions au long cours, les deux essais survenant sur des séquences plutôt confuses. « L’équipe a eu cinq occasions franches. L’année dernière, elle en aurait concrétisé deux ou trois. Là, c’était zéro. Mais il y a des progrès importants qui permettent de prendre de la confiance. Nous sommes parvenus à construire des mouvements, à inverser la pression, à mettre de l’avancée… » Le dessein collectif avance. Samedi, il va passer un test majeur. Sur ce sujet encore, le manager se veut prudent : « L’équipe a su se créer des occasions contre Agen. Y arrivera-t-elle contre Lyon ? La marche est évidemment plus haute car c’est une équipe très bien organisée, avec une défense terrible. » Elle n’en a pas moins concédé dix-sept franchissements sur les deux premières rencontres…