Cadres : en mode crescendo

L’Usap dit vouloir avant tout compter sur la force de son collectif pour exister dans ce Top 14. Mais pour survivre dans l’élite, elle aura grandement besoin de cadres performants, de joueurs capables de créer des différences, d’être décisifs à l’instant de vérité. À commencer par Paddy Jackson, élément pas comme les autres au sein de son effectif. Après deux matchs, l’Irlandais a déjà donné un bel aperçu de ses qualités et de son possible apport. Auteur d’un essai face à Paris, il a créé le décalage sur la réalisation de Karl Château et s’est illustré avec une pénalité de 56 mètres à Agen. Avant de connaître l’échec sur la lointaine balle de match. De manière générale, il a semblé gagner en repères, en sensations et en gestuelle. Le costume de chef d’orchestre voire d’homme providentiel peut être à sa taille même si, après une saison blanche, son retour au plus haut niveau nécessite du temps et donc un peu de patience : « Nous avons déjà pu voir que c’était vraiment un joueur de très haut niveau mais cela faisait plus d’un an qu’il n’avait pas joué avant la reprise, évoque Christian Lanta. Son dernier match montre en tout cas qu’il peut beaucoup apporter et a la capacité d’aller loin. » Face à Lyon, le public attendra encore plus de son ouvreur international. Dans son sillage, d’autres joueurs clés ont jusqu’à présent montré de prometteuses dispositions, à l’image d’Afusipa Taumoepeau, percutant à Armandie. Parmi les cadres d’hier, en phase d’apprentissage du plus haut niveau, Pelepe Lemalu, très sollicité lors des deux premières journées mais relativement bien contré par les défenses, Tom Ecochard, en quête de repères avec son associé à la charnière, ou encore Enzo Forletta, confronté au rythme de l’élite, devraient progressivement hausser le curseur.