Midi Olympique

« Il faut simplement que l’on continue à croire en nous »

DÉÇU PAR LA DÉFAITE CONTRE TOULOUSE POUR SON PREMIER CAPITANAT, IL APPELLE AU CALME ET À LA CONFIANCE AVANT CETTE RENCONTRE DÉJÀ CRUCIALE FACE À PAU…

- Propos recueillis par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

On imagine que la semaine dernière, vous aviez rêvé d’une tout autre issue pour le premier capitanat de votre carrière…

C’était déjà, et surtout, une déception pour toute l’équipe. On échoue de trois points alors qu’on était parvenu à reprendre l’avantage malgré un mauvais début de deuxième mi-temps. Sauf qu’à partir du moment où nous sommes parvenus à repasser devant, on reprend un carton jaune, deux pénalités. C’est frustrant, parce qu’on a le sentiment de laisser échapper le match, pas spécialeme­nt parce que j’étais capitaine. Disons que cela amplifie la déception, mais j’espère que cela se terminera mieux ce week-end.

N’empêche qu’on se souviendra de votre premier capitanat comme « le jour où Grenoble a refusé la pénalité du match nul contre Toulouse ». Même si vous n’étiez plus sur le terrain à ce moment-là…

Je n’avais même pas pensé qu’on puisse se souvenir de ce match par rapport à ça ! (rires) Je pense que dans quelque temps, personne ne se souviendra de mon premier capitanat, d’ailleurs… Mais pour revenir à votre question, depuis aujourd’hui (mercredi, N.D.L.R.), on a vraiment décidé de passer à autre chose par rapport à cette question. On se projette surtout sur le match à venir. Ce qui est important, c’est que ce choix reste assumé. La pénalité était largement dans les cordes de Franck, bien sûr. Mais à cet instant de la partie, on était à 15/16 en touche, on venait de marquer sur pénaltouch­e. Dans le contexte de cette partie, à cet instant, ce n’était pas si délirant.

Vous dites assumer cette décision d’avoir cherché la pénaltouch­e. Est-ce à dire que dans le même contexte, vous pensez refaire le même choix à l’avenir ?

On est promus, on apprend tous les week-ends, donc c’est une leçon qu’on retiendra. Après, il ne faut pas automatise­r nos réponses non plus. Peut-être que dans d’autres circonstan­ces de jeu, face au même choix, on privilégie­ra les trois points. Peutêtre aussi qu’on reprendra la touche, si l’équipe le sent… Parce que ce qu’on veut, ce sont des victoires. On peut tourner la question dans tous les sens, le fait de prendre les points ne nous aurait pas fait gagner non plus. Et comme je l’ai dit à chaud, je ne pense pas que le résultat du match contre Toulouse puisse se résumer à ce choix-là.

Justement : contre Toulouse, votre équipe a été punie sur de petites erreurs. Des fautes d’inattentio­n sur un lancer perdu, sur une pénalité ou une touche jouée vite… L’apprentiss­age du Top 14 passe-t-il par gommer en priorité ces fautes évitables ?

On s’en était déjà rendu compte à La Rochelle. Et contre le Stade toulousain d’autant plus… L’an dernier, nous étions les gros, cette année, nous sommes les petits. Ce qui fait qu’on tombe face à des équipes qui osent davantage nous jouer, et peuvent profiter de nos erreurs d’inattentio­n. Je ne pense pas qu’on ait à rougir, ou que l’on ait été ridicule sur ces deux premières journées. On a perdu deux matchs, certes, mais là saison ne se résumera pas à ces rencontres. Il en reste 24 et ce qui importe, désormais, c’est de continuer à croire en nous, et rester fidèles à ce que l’on travaille depuis cet été. Ça doit finir par payer.

Vous étiez dans le bateau voilà deux ans, lors de la saison de la descente avec Bernard Jackman. Ce qui signifie que vous savez que la méthode Coué et l’appel aux lendemains qui chantent n’est pas forcément une bonne solution…

Évidemment qu’il est très important de nous remettre au plus vite dans une bonne dynamique, en allant chercher une victoire. Il n’y a pas de mystère : si on continue à disputer nos matchs comme contre La Rochelle ou Toulouse, avec le même engagement, la même intensité, et si possible en gommant nos petites erreurs, alors on doit être capables d’aller chercher notre première victoire contre Pau. Il faut juste qu’on croie en nous, en nos systèmes, en ce qu’on fait et où on veut aller. Après, on a bien vu que Pau sort d’un gros match contre Toulon, et n’a cédé qu’après l’heure de jeu contre l’UBB. Ça situe assez bien le défi qui nous attend.

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