FOFANA-DANTY, CENTRE ATOMIQUE
L’OPPOSITION ENTRE AUVERGNATS ET PARISIENS SERA SYMBOLISÉE PAR LE COMBAT DES DEUX CENTRES INTERNATIONAUX, DE RETOUR EN FORME EN CE DÉBUT DE SAISON.
C’est le propre des joueurs emblématiques : celui de symboliser, à eux seuls, les trajectoires de leur club. Et dans les cas de Wesley Fofana et Jonatahn Danty, on touche justement à ce genre de personnages. Parce que Fofana attaque (déjà !) sa dixième saison professionnelle et s’est réengagé avec l’ASMCA jusqu’en 2023 (soit probablement la fin de sa carrière) malgré les sollicitations du Lou et de Montpellier. Parce que Danty, de son côté, avait été l’un des fers de lance de la grande mue du Stade français, prolongeant son bail jusqu’en 2021 bien avant l’arrivée de Heynecke Meyer et la mise en oeuvre des grands projets du docteur Wild.
Mais surtout parce que les deux hommes ont traversé, la saison dernière, des périodes de turbulence symptomatiques de celles vécues par leur club. Ainsi, après un match à Pau peu avant Noël dernier, au mois de décembre dernier, Wesley Fofana a cru terminer sa carrière beaucoup trop tôt, alors qu’une hernie cervicale lui bloquait la nuque.Traversant donc une saison blanche à l’image de son club tandis que Danty, de son côté, l’a passée sur une seule jambe. « La saison dernière, j’ai aussi joué avec une entorse à un genou, ce qui ne m’a pas facilité la chose, confiait-t-il récemment. J’ai fini sur les rotules et souffler cet été m’a fait du bien. Quand on perd, le moral ne va pas bien. Et comme partout, le physique est souvent lié au mental… »
« WESLEY, C’EST UNE RECRUE »
Fort heureusement, du temps s’est écoulé depuis lors, qui a permis aux deux hommes de revenir sur pied en ce début de saison et surtout à 100 % de leurs moyens. À l’image, là encore, de leurs clubs qui figurent les deux épouvantails de ce début de saison, dont leurs entraîneurs goûtent à fond la présence. « Pour nous, par rapport à la saison dernière, Wesley Fofana est une recrue, savourait l’autre semaine Franck Azéma. Il faut qu’on profite de lui mais que lui aussi retrouve du plaisir sur les terrains. C’est un joueur qui n’a jamais de déchets. Cette année, il va nous amener toute son expérience derrière. »
DANTY RÊVE DE BLEU
Et surtout un jeu, peut-être moins explosif que par le passé, mais bien plus épuré, qui fait de loin de lui le meilleur centre de l’hexagone lorsque ses soucis musculaires le laissent en paix, ainsi que le dernier test des Bleus en Nouvelle-Zélande cet été permit de le rappeler. Le genre de joueur dont Danty brûle, de son côté, de devenir le parfait complément. « La Coupe du monde 2019, je n’y ai pas renoncé mais je vais devoir faire une très bonne saison. Aujourd’hui, il y a énormément de monde au poste de centre et je vais devoir me battre. Je sais aussi que le sélectionneur va réduire le groupe ces prochains mois et qu’à l’heure actuelle, je ne fais pas partie des plans. À moi de tout donner, donc. » Et de faire valoir la supériorité de son association avec Gaël Fickou par rapport à celle de Fofana avec Rémi Lamerat ou Damian Penaud. Il risque donc de faire chaud, très chaud, au milieu du terrain du Michelin…