LE SENS DE PROGRESSION
LE RUGBY CLUB TRICASTIN A TERMINÉ À LA CINQUIÈME PLACE AU CLASSEMENT LA SAISON DERNIÈRE. UN RÉSULTAT SUR LEQUEL ERIC TISSOT ET SES HOMMES SOUHAITENT REBONDIR, DANS LA PERSPECTIVE DE TITILLER LA ZONE DES QUALIFIABLES.
Le cours de l’histoire. Il n’a sensiblement que peu évolué cet été en Tricastin, où à l’heure du chant des cigales et des essences de lavande, les sociétaires du club local ont sué sang et eau sur la piste du stade du Lycée à Pierrelatte. Une image qui symbolise le début de la deuxième année du triumvirat Tissot-DomergueCavaignal sur le banc du RCT. « Notre ambition est de parvenir à faire un peu plus que la saison dernière, c’est-à-dire en parvenant notamment à se rapprocher des quatre premières places. Les intégrer et disputer les phases finales seraient ainsi une bonne chose, même si nous ne considérons pas cela comme un impératif. Il est en effet important, à nos yeux, de pouvoir former des joueurs et d’en amener comme cette saison, deux ou trois à intégrer le groupe premier », avance Eric Tissot, le manager tricastin. La suite logique d’un exercice 2017-2018, au cours duquel l’ancien pensionnaire de Fédérale 1 aura réussi à qualifier son équipe réserve en championnat de France et ses juniors via l’entente Sud ValRho XV, pour les demi-finales du challenge Sud-Est. Sans toutefois parvenir à qualifier son groupe premier, cinquième de la phase régulière. « Je crois que quand, vous voyez les quatre équipes qui se sont détachées pour se qualifier, nous étions finalement à notre place dans cette poule qui était la plus relevée. Nous aurions certes pu créer la surprise mais il faut aussi une certaine part de chance et sur la saison, le fait est que nous avons perdu beaucoup de points sur notre jeu au pied. » Les chiffres sont d’ailleurs éloquents à ce sujet puisque, la saison dernière, les Drômois ont perdu quatre matchs (Bédarrides/Châteauneuf-duPape par deux fois, Annonay et la Valette) d’un tout petit point. Si près, si loin.
UN TRIPTYQUE INAUGURAL
Ces éléments occultent pourtant, dans les faits, la volonté affichée par les favoris de la Cité 3, de proposer un jeu aéré et basé sur le mouvement. Un choix dicté par certaines conditions mais dont les hommes du président Bernard Dubois veulent pourtant faire un atout. Éric Tissot justifie : « Comme nous ne sommes pas extrêmement puissants devant, nous allons retomber dans le même fonctionnement que l’an dernier au niveau du jeu. L’idée étant que, si nous souhaitons mettre du désordre afin de pouvoir avoir des situations et des espaces qui se libèrent, il faudra également que nous sachions être plus pragmatiques et ainsi ne pas surjouer. »
Il faut dire que, pragmatique, le manager drômois rappelle à l’envie que « prendre du plaisir arrive surtout en gagnant. » La marche à suivre semble donc toute tracée pour son groupe et notamment lors d’un début de saison, au cours duquel le RCT recevra lors des trois premières journées, Argelès-sur-Mer, Berre et Saint-Raphaël/Fréjus. « J’y vois au moins deux inconvénients, dans le sens où avec plus de matchs gagnés à l’extérieur en première partie de championnat, cela nous ajoute tout d’abord une pression énorme. Il faut dire que gagner à l’hiver est plus compliqué et j’ose estimer qu’il n’est pas normal de recevoir sept fois sur la phase aller. Nous avons donc envoyé un courrier à la FFR, dans la perspective de pouvoir se déplacer au moins une fois lors de ces trois matchs. » Affaire à suivre.