ILS EN AVAIENT BIEN TROP ENVIE
Ils sont les premiers dans l’histoire du club à ramener dans leur petit village de 2 000 habitants de la vallée de la Lèze un titre national. Quatre ans après l’accession du club haut-garonnais en Fédérale 1, ses espoirs fédéraux sont allés chercher, non loin des bords du Rhône, le challenge Fabien-Capdevielle. C’était il y a trois mois en Vaucluse, à Saint-Saturnin-d’Avignon, avant de le ramener à la maison juchée sur le tracteur de Benjamin Roquebert, une figure du club et de Saint-Sulpice
Parce qu’au pied des Pyrénées, le rugby amateur s’écrit tout doucement en lettres majuscules, les espoirs ont donc enrichi le grand livre du club de Saint-Sulpicesur-Lèze.Avec la botte de Mathieu Souliès et tout un collectif au diapason, mélange de jeunesse et de papas, derrière leur capitaine et flanker Luc Bouniol.
QUESTION DE VALEURS
Ils l’ont fait parce que leur ticket d’accès aux play-off non validé et reversés dans le playdown avant de jouer la phase finale du challenge Capdevielle, ils s’étaient alors promis d’aller au bout de cette nouvelle aventure. De ne jamais rien lâcher. Ils l’ont réussi parce qu’ils en avaient les épaules à défaut d’en avoir la longueur de banc, mais surtout pour leur copain « Carpi », Mickaël Carpignano, à jamais dans leur coeur et dans celui du club après avoir perdu la vie à 28 ans, un peu plus tôt dans la saison, dans un tragique accident de la route. « Psychologiquement, la saison a été plus que ardue et la tristesse est toujours là », relève, aujourd’hui, l’un des techniciens Jean-Guillaume Naudy. Retour sur la saison. « En fait, ce succès, c’est l’histoire d’une bande de copains, glisse-t-il encore, rien n’était prévu, mais on s’est accroché, on a jamais douté, on a construit un bon petit groupe, toujours joué sur nos valeurs et montré de belles choses. » Sans oublier Michel Rieux venu apporter en décembre « son expérience et sa science du jeu ». Au bout, sur les matchs couperets, ni Nîmes, ni Anglet, ni Dijon n’ont su trouver les bonnes solutions. Et ont dû, finalement, s’incliner. Désormais, un nouvel exercice est à écrire « avec un pack plus homogène », les play-off dans un coin des têtes ou, s’il le faut, un titre à défendre.
Pit, Gontier, Lemos Jensen, Sentenac, Bouffil, Dinat, Soulies Jean dit Cadet, Bouniol (cap.), Tahar, Bellini, Theunissen, Castex, Carbonnel, Dufour, Boulhac, Coyande, Boero, Bedel, Belinguier, Coffe, Lorenco, Rieux, Galetto, Dejean, Jensen, Sartor, Monadier. Entraîneurs : JeanGuillaume Naudy et Michel Rieux.