LE VENT EN POUPE
CHAMPION DE FRANCE HONNEUR EN 2017, LE SAINT-MARCELLIN SPORTS (SMS) EST PASSÉ TOUT PRÈS D’UNE DEUXIÈME ACCESSION EN DEUX SAISONS, ÉLIMINÉ EN SEIZIÈMES DE FINALE ALLER-RETOUR DE FÉDÉRALE 3 PAR NANTUA, FUTUR FINALISTE.
Le message a été bien reçu par ses adversaires. Le SaintMarcellin Sports (SMS) n’a pas connu, en 2017-2018, le parcours classique d’un promu en Fédérale 3 luttant pour son maintien. Le bilan des Isérois dans la poule 5 est impressionnant : dix-huit victoires, un nul pour seulement trois défaites. La première est intervenue fin octobre, à Ampuis (19-20), après dix-sept mois d’invincibilité où ils ont enchaîné trente-cinq succès. « On arrivait à maîtriser notre jeu qui était efficace, précise l’entraîneur Frédéric Giovale. On a des joueurs de qualité. Ce sont des gagneurs. Ils voulaient à chaque fois repousser la défaite. On a l’impression que rien ne pouvait nous arriver et que tout allait nous réussir. Les anciens avaient plus connu les galères. Ils n’avaient pas envie que ça s’arrête. » Ces résultats, surprenants de prime abord, ne le sont pas tant que ça en réalité. Déjà en Honneur, le président Hervé Mottin entendait ses homologues dire que son équipe avait le niveau de la Fédérale 3. « Je leur répondais : « Oui, on a une équipe pour monter, après… » En début de saison, je me disais : « Si on se maintient c’est bien, si on arrive à se qualifier c’est mieux. »» Missions accomplies. « On est resté sur la lancée de la saison dernière et on a surpris des clubs qui ne nous attendaient pas à ce niveau-là. On a fait une très belle saison. »
UNE POULE PLUS RELEVÉE
Elle s’est arrêtée en seizièmes de finale du championnat de France face au futur finaliste Nantua (29-21, 17-37). À une marche d’une deuxième accession en deux ans. « C’est peut-être un mal pour un bien (de ne pas être monté, N.D.L.R.) parce que la Fédérale 2, si on n’y est pas préparé, c’est compliqué », estime Frédéric Giovale. Forts d’un groupe stable avec sept arrivées pour trois départs, les Isérois visent la qualification dans une poule 5 dont le niveau s’annonce plus relevé cette saison. Annecy, Montélimar, Izeaux, RenageRives… « Il va y avoir du monde au portillon », dixit l’entraîneur. Le 4 juillet, une mauvaise nouvelle est tombée pour le SMS : le stade Vallon où il s’entraîne est devenu constructible. Environ soixante-dix « logements individuels groupés » devraient voir le jour. « Dans deux ou trois ans, on n’a plus de terrain d’entraînement, déplore le président Mottin. On est dans le flou complet et ça fait un moment que la mairie nous mène en bateau. Elle voudrait soi-disant créer un stade à côté avec deux terrains. […] Pour l’instant, je n’ai rien vu de concret posé sur la table. Ce ne sont que des paroles. » Le club veut maintenant des actes.