PREMIÈRE IMMERSION EN EAUX PROFONDES
IL FAUDRA COMPTER AVEC LE NOUVEAU VENU MIRAPICIEN POUR REDORER UN PEU PLUS ENCORE LE PRESTIGIEUX BLASON ARIÉGEOIS.
L’eau, c’est bien connu, est un élément indissociable du décor mirapicien. Si une inondation survenue à la fin du XIIIe siècle n’évoque pas de bons souvenirs, les riverains de l’Hers sont aujourd’hui portés par un courant ascendant tandis que le lac de Montbel rallie de très nombreux suffrages. Il y avait eu, tel un signe avant-coureur, cette victoire historique aux dépens du proche voisin lavelanétien, en décembre dernier. Il y eut ensuite, en guise de première validation, cette très belle campagne midi-pyrénéenne achevée en finale face à Montréjeau. Avec une expulsion, celle du capitaine Hugues Andraud en l’occurrence en fin de première mitemps, pour faire couler son lot d’encre et de salive chez les vaincus. « C’est vrai nous étions remontés contre l’arbitrage dans la mesure où un sentiment d’injustice a prévalu mais, par la suite, le groupe a quand même su montrer l’étendue de ses ressources, morales autant que physiques », explique Bruno Zanatta, le président apparenté à Bertin, l’ancien manager des féminines de Saint-Orens. Et pour cause. Même si un nouveau coup dur a fait obstacle à l’accélération propre la dernière ligne droite - à savoir, la blessure de Robin Rivelanges, à Miramas, lors de la rencontre face à aux coalisés de l’Est lyonnais, soit le dimanche précédent le quart de finale perdu à Vic-Fezensac contre Arcangues - la saison mérite bien d’être qualifiée d’« extraordinaire ».
LE VIVIER FORMATEUR COMME PRINCIPAL POURVOYEUR
Pour avoir rechaussé les crampons depuis quatre semaines (la nécessité de recharger les accus est liée à l’agencement du calendrier, la reprise étant prévue le 16 septembre), les protégés de « Momo » Inbaden et Karim Benali (le cousin de l’ancien pilier de Gaillac a pris la suite de Bruno Calero, l’ancien ailier de Balma parti à Villeneuve-de-Paréage) mettent toutes les chances de leur côté. Et pas uniquement au niveau de la partie visible de l’iceberg. Tandis qu’en coulisse, le bureau s’étoffe sensiblement, l’école de rugby pilotée de main de maître par Jean-Pierre Seret est censée approvisionner la non moins précieuse catégorie « jeunes » lato sensu sur laquelle Bruno Zanatta et ses pairs en charge du bon déroulement du projet sportif comptent bien s’appuyer : « Il y a beaucoup de clubs aux alentours, le niveau de l’échelon auquel nous évoluons s’élève, mais, n’était-ce qu’avec nos juniors, je pense que nous pouvons envisager l’avenir avec optimisme. L’un des symboles de cette jeunesse conquérante, c’est Anthony Carbonneau, membre du groupe fanion et coentraîneur des juniors. Il est vrai que la bonne dynamique de la présente décennie ne doit rien au hasard. En 2014-2015, Mirepoix avait brillé de mille feux dans le cadre du championnat de… Troisième Série.
Pour l’heure, dans le sillage des leaders de jeu (Florent Soulet figure lui aussi en bonne place sur les tablettes), le premier galop d’essai a été satisfaisant. Le deuxième aura lieu ce soir, toujours face à Bram ; En dépit d’un état de forme rendu hétérogène du fait des congés d’été, l’optimisme est de mise et la vitesse d’exécution parfaitement en adéquation avec la motivation bien perceptible qui se dégage de l’ensemble.