Pas de temps à perdre
Le ventre mou. » Une expression pas vraiment en odeur de sainteté auprès de tout le monde mais qui n’en résume pas moins le parcours conjoint des Rissois et des Creusotins, l’an passé. Soit deux formations à aucun moment inquiètes pour le maintien, mais, inversement, jamais en mesure de fondre non plus, tel le rapace sur sa proie, sur le trio composé de Nuits-Saint-Georges, d’Épernay et d’Orléans. Reste que regarder vers le haut est sans plus doute plus facile à dire qu’à faire. Surtout lorsqu’il n’est pas question de se livrer à la moindre surenchère comme l’explique Stéphane Lastapis : « Ceux qui pensent que les clubs franciliens roulent sur l’or du fait de budgets surdimensionnés se trompent lourdement ! » L’ancien sociétaire de l’US Métro et de Domont, qui en connaît un rayon sur l’histoire de son comité, sait que la formation est le plus noble de tous les viatiques. Il est clair qu’avec un prévisionnel de 350 000 € (un budget communiqué en toute transparence par Thierry Perrin, le vice-président en charge du secteur sportif et principal colistier du président Husson), l’hypothèse du recrutement de « gros poissons » a du plomb dans l’aile. Toutefois, un épineux problème se pose à moyen terme. Comment conserver d’une année sur l’autre l’ossature en place, sachant qu’il est quasi impossible pour les meilleurs éléments de ne pas céder à la tentation d’aller voir ailleurs ? En attendant, Stéphane Lastapis n’est pas mécontent de voir l’horizon géographique de ses jeunes protégés s’élargir considérablement à la faveur de l’agencement de la poule. Certes, la logistique sera davantage placée sous le signe de la contrainte, mais la nouvelle vague essonnienne sera peut-être plus à l’aise face à des dispositifs plus puissants mais sans doute un peu moins mobiles. « Nous voulons titiller la quatrième place », conclut le mentor privé des services de Gobbi, le deuxième ligne passé par Castelsarrasin. DAVANTAGE DE MAÎTRISE
Passer la quatrième, un objectif également dans le collimateur creusotin comme l’explique David Fleurence, le manager d’un club historique s’il en est : « L’an passé, le maintien a été obtenu sans souci. Mais, si nous voulons afficher plus d’ambition en nous rapprochant de la quatrième place qualificative, il faudra faire preuve de plus de maîtrise. » D’où, à l’intersaison, ce renouvellement du groupe. Renouvellement en adéquation avec le projet de jeu élaboré par Yannick Répy, Julien Lefèvre (la figure de proue du pack est passée de l’autre côté de la barrière) et Romain Rochon, sachant que la réserve copilotée par Lionel Bazenet, Adrien Saigne et Patrice Martin doit contribuer au maximum à la très précieuse « profondeur de banc ». Après-demain, les Bourguignons - que le très attachant Christian Perrodin soutiendra à distance - passeront un test grandeur nature face à une formation adepte du jeu rapide. S’ils veulent se positionner dans le peloton de tête, il leur faudra démarrer à l’heure, indépendamment de la configuration météorologique de ce deuxième dimanche de septembre. Histoire de lever pour de bon les doutes quant à leur capacité à ne pas donner leur pleine mesure uniquement dans les bourbiers hivernaux.