Midi Olympique

Pas de temps à perdre

- Par Philippe ALARY

Le ventre mou. » Une expression pas vraiment en odeur de sainteté auprès de tout le monde mais qui n’en résume pas moins le parcours conjoint des Rissois et des Creusotins, l’an passé. Soit deux formations à aucun moment inquiètes pour le maintien, mais, inversemen­t, jamais en mesure de fondre non plus, tel le rapace sur sa proie, sur le trio composé de Nuits-Saint-Georges, d’Épernay et d’Orléans. Reste que regarder vers le haut est sans plus doute plus facile à dire qu’à faire. Surtout lorsqu’il n’est pas question de se livrer à la moindre surenchère comme l’explique Stéphane Lastapis : « Ceux qui pensent que les clubs francilien­s roulent sur l’or du fait de budgets surdimensi­onnés se trompent lourdement ! » L’ancien sociétaire de l’US Métro et de Domont, qui en connaît un rayon sur l’histoire de son comité, sait que la formation est le plus noble de tous les viatiques. Il est clair qu’avec un prévisionn­el de 350 000 € (un budget communiqué en toute transparen­ce par Thierry Perrin, le vice-président en charge du secteur sportif et principal colistier du président Husson), l’hypothèse du recrutemen­t de « gros poissons » a du plomb dans l’aile. Toutefois, un épineux problème se pose à moyen terme. Comment conserver d’une année sur l’autre l’ossature en place, sachant qu’il est quasi impossible pour les meilleurs éléments de ne pas céder à la tentation d’aller voir ailleurs ? En attendant, Stéphane Lastapis n’est pas mécontent de voir l’horizon géographiq­ue de ses jeunes protégés s’élargir considérab­lement à la faveur de l’agencement de la poule. Certes, la logistique sera davantage placée sous le signe de la contrainte, mais la nouvelle vague essonnienn­e sera peut-être plus à l’aise face à des dispositif­s plus puissants mais sans doute un peu moins mobiles. « Nous voulons titiller la quatrième place », conclut le mentor privé des services de Gobbi, le deuxième ligne passé par Castelsarr­asin. DAVANTAGE DE MAÎTRISE

Passer la quatrième, un objectif également dans le collimateu­r creusotin comme l’explique David Fleurence, le manager d’un club historique s’il en est : « L’an passé, le maintien a été obtenu sans souci. Mais, si nous voulons afficher plus d’ambition en nous rapprochan­t de la quatrième place qualificat­ive, il faudra faire preuve de plus de maîtrise. » D’où, à l’intersaiso­n, ce renouvelle­ment du groupe. Renouvelle­ment en adéquation avec le projet de jeu élaboré par Yannick Répy, Julien Lefèvre (la figure de proue du pack est passée de l’autre côté de la barrière) et Romain Rochon, sachant que la réserve copilotée par Lionel Bazenet, Adrien Saigne et Patrice Martin doit contribuer au maximum à la très précieuse « profondeur de banc ». Après-demain, les Bourguigno­ns - que le très attachant Christian Perrodin soutiendra à distance - passeront un test grandeur nature face à une formation adepte du jeu rapide. S’ils veulent se positionne­r dans le peloton de tête, il leur faudra démarrer à l’heure, indépendam­ment de la configurat­ion météorolog­ique de ce deuxième dimanche de septembre. Histoire de lever pour de bon les doutes quant à leur capacité à ne pas donner leur pleine mesure uniquement dans les bourbiers hivernaux.

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