Midi Olympique

« Un électron libre, comme un ailier »

- Propos recueillis par Vincent BISSONNET vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Comment êtes-vous arrivé devant les caméras de Canal + ?

La télé et l’activité de consultant m’ont toujours attiré. J’avais déjà eu des expérience­s avec France Télévision­s et lors de la Coupe du monde avec TF1. Mais j’avais surtout officié en plateau et n’avais commenté qu’un match. C’était la finale du Tournoi des 6 Nations, Irlande-Angleterre, il y a deux ans. J’échangeais de temps à autre avec Eric Bayle et, la fin de ma carrière approchant, nous avons commencé à envisager une collaborat­ion. J’avais envie de rester proche de ce milieu, sans y être totalement immergé. C’était donc un bon compromis. Je continue à être impliqué tout en prenant un peu de recul, c’est ce que je désirais. Avec mes autres activités, ça me permet d’éviter le manque.

Comment vous êtes-vous préparé ?

Je me suis entraîné un peu, j’ai potassé l’actualité. Mais comme je viens juste d’arrêter, je suis encore dans le bain si l’on peut dire... J’ai surtout dû prendre mes marques sur tout ce qui touche à la technique et les â côtés de la prise de direct. Quand tu commentes au stade, tu ne te pointes pas juste au coup d’envoi. Il y a un gros travail de préparatio­n en amont afin d’aborder au mieux la rencontre, avoir le maximum d’informatio­ns sur les équipes... C’est ce que je trouve intéressan­t.

Quelles sont vos premières sensations d’homme de terrain ?

En fait, ça me rappelle ce que je vivais depuis mon poste d’ailier. J’étais un électron libre, j’analysais le jeu, je cherchais des solutions pour être utile à mes partenaire­s... C’est un peu pareil : je réfléchis aux options stratégiqu­es, je tente de décrypter les faiblesses d’une équipe... Je suis là pour apporter une plus-value tactique ou technique. Je commence à avoir des retours, ils sont plutôt bons. Je n’inclus pas ceux de la famille, ils sont trop subjectifs. Je me suis pas mal réécouté, je crois que c’est le meilleur moyen de progresser.

Est-ce dur de prendre de la hauteur sachant que vous étiez impliqué encore récemment et que vous connaissez de nombreux joueurs ?

J’ai envie d’être objectif. À mes yeux, c’est la qualité première d’un consultant d’analyser avec lucidité, sans prendre parti. C’est ce que j’appréciais quand j’étais joueur. Après, j’espère forcément que les copains fassent de bonnes actions pour que je puisse les mettre en valeur. En tout cas, j’ai des dossiers et de la matière sur un certain nombre de joueurs... Ça pourra servir.

Ne craignez-vous pas de vous fâcher avec certains joueurs ?

Je froisserai peut-être des susceptibi­lités, mais il est impossible d’être d’accord avec tout le monde. S’il y a une erreur de commise, mon rôle est de la juger de la manière la plus pertinente et objective possible, sans aller trop loin. Cela arrive à tous de faire des erreurs.

Où serez-vous ce week-end ?

Je serai à Toulouse-La Rochelle. Je suis content, je ne suis revenu qu’une fois à Ernest-Wallon depuis mon départ. Je vais revoir beaucoup de monde et goûter de nouveau à l’ambiance de ce stade. C’est encore un retour pour moi puisque j’avais commencé par Toulon-Racing lors de la première journée.

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