Midi Olympique

PRENDRE DE LA HAUTEUR

REMPLAÇANT DU CAPITAINE JULIEN PURICELLI, DYLAN CRETIN SAIT RÉPONDRE PRÉSENT QUAND ON FAIT APPEL À LUI. LE TROISIÈME LIGNE CONTINUE SA PROGRESSIO­N, FORT D’UNE DÉTERMINAT­ION SANS FAILLE.

- Par Sébastien FIATTE

ÀCastres, le Lou a fait confiance à sa jeunesse pour assurer le leadership et lui montrer la voie. Deux gamins de vingt-et-un ans assuraient le capitanat : Baptiste Couilloud pour parler à l’arbitre et Dylan Cretin pour mener la touche. « Heureuseme­nt qu’il était là pour m’aider et gueuler sur les gros », rigole le jeune demi de mêlée, jamais avare d’une facétie, comme de s’immiscer dans une interview télévisée de son manager après l’entraîneme­nt...

Cette remarque montre bien la différence entre les deux jeunes joueurs. L’un serait plutôt le feu, gone gouailleur et puncheur sur le terrain, l’autre illustrera­it plutôt la force tranquille, comme les montagnes dont il est originaire. Plus taiseux, le troisième ligne n’est pas forcément moins efficace. Après avoir marqué un essai décisif en barrages à Toulon l’an dernier, Dylan Cretin a encore prouvé à Castres qu’on pouvait compter sur lui, toujours efficace en touche.

« Peut-être mais nous avons perdu, regrette le joueur. Nous n’avons pas repris la rencontre comme il le fallait après la pause. Au contraire, nous avons fait le match parfait pour eux en deuxième période.»

Sérieux et travailleu­r, le jeune joueur a la confiance des deux docteurs ès touche : l’entraîneur des avants, Karim Ghezal, et son capitaine, Julien Puricelli, qu’il a remplacé au pied levé. «Je devais me tenir prêt. Je dois faire son job. J’essaie de le faire au mieux. La vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain.»

Un axiome est la manière dont le jeune joueur s’abreuve des conseils des plus anciens, et de son respect pour l’ancien deuxième ligne. « Il connaît très bien les adversaire­s. La plupart du temps, il sait ce qu’il va se passer.» Cela ne devrait pas faire exception pour le déplacemen­t à Perpignan. Où le Lou et Dylan Cretin s’attendent à une belle réception, face à une équipe en mal de points, comme les Lyonnais, et un public fervent. « Les anciens nous ont prévenus sur le climat là-bas, souligne le flanker. Cela ressemble un peu à celui qui règne à Toulon. Il faudra garder la tête froide.»

Pour la première fois de la saison, les deux larrons pourraient être alignés avec Félix Lambey, leur aîné, avec qui l’émulation est grande. Plus en retrait, Dylan Cretin n’en prend pas ombrage. « Leur parcours est motivant, reconnaît-il. On se pousse entre nous à faire de meilleurs matchs. Mais il n’y a pas de compétitio­n malsaine ni de jalousie. Tous les jours à l’entraîneme­nt, ou en muscu, on essaie de se battre pour s’améliorer. J’ai vingt et un ans, je ne me presse pas. Il ne faut pas se précipiter mais savoir prendre sa chance quand elle se présente. »

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