À contre-emploi ?

Venus à Grenoble avec une idée derrière la tête la semaine dernière, les Palois et Simon Mannix n’en avaient pas moins laissé au repos Domingo, Foley, Dougall, Slade ou encore Votu, sans oublier des cadres comme Metz, Daubagna ou Vatubua cantonnés au banc. La raison ? Ménager quelques forces vives avant d’affronter Clermont. Car si les Béarnais font montre d’aptitudes peu communes en Top 14 dans les registres de la vitesse et du déplacement, ainsi que leur projet de jeu l’exige, ces derniers n’ont que des atouts limités dans d’autres secteurs, comme celui de la puissance pure. Or, comme l’ASMCA est également taillée pour la mobilité, il y a fort à parier que la différence entre les deux formations pourrait justement résider dans l’épreuve de force, qu’elle soit collective (mêlées, mauls, rucks) ou individuelle. Une perspective dans laquelle les Béarnais, inférieurs sur le papier aux Jaunards, savent qu’ils auront besoin d’évoluer à 110 % de leur potentiel… En effet, entre deux des défenses les plus efficaces du championnat, dont le point fort consiste à se replacer en permanence avant l’adversaire, la clé ne consistera probablement pas à franchir le premier rideau mais bien à l’enfoncer. À contre-emploi des stratégies habituelles des deux équipes, vous dites ? C’est à peu près cela, oui… Et comme toujours dans ce genre de matchs, l’influence des charnières devrait s’avérer décisive.