Midi Olympique

ET MOALA, QUOI !

DÉJÀ BIEN ARMÉE, LA CAVALERIE AUVERGNATE A ENREGISTRÉ L’ARRIVÉE DE GEORGE MOALA, DÉJÀ AUTEUR D’UN DOUBLÉ CONTRE PARIS.

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Il y avait déjà les Fofana, Lamerat, Penaud, Toeava, Naqalevu ou Tuicuvu, sans oublier les Raka, Grosso, Ezeala ou Betham, actuelleme­nt à l’infirmerie. Mais depuis samedi dernier, l’impression­nante ligne de trois-quarts auvergnate compte un petit nouveau, all black de surcroît (4 sélections pour 3 essais entre 2015 et 2016). On veut bien entendu parler de George Moala, l’ancien poulain de Tana Umaga chez les Blues, débarqué cet été en prévision des doublons. Et plus si affinités, tant le potentiel athlétique du polyvalent trois-quarts d’origine tonguienne a sauté aux yeux sur la pelouse de MarcelMich­elin. « Il a marqué deux essais mais ce n’est pas non plus un exploit. Il ne faut pas s’enflammer. Je l’ai trouvé un peu timide en début de match et je n’ai pas vu non plus de choses énormes de sa part », calmait Franck Azéma après la rencontre. « Je n’avais pas joué depuis cinq mois, justifiait Moala. Ce match m’a surtout servi à prendre des repères. Ça va prendre un peu de temps mais plus je vais jouer, mieux je connaîtrai les autres et donc je pourrai m’impliquer davantage. Sur ce match contre Paris, j’ai eu beaucoup de chance. Mes partenaire­s m’ont particuliè­rement bien servi. »

PUISSANCE ET POLYVALENC­E

Il est vrai que face au Stade français, Moala n’a pas trouvé grand monde sur sa route. Parce que son premier essai fut le fruit d’une course de cinq mètres sans opposition et que sur le deuxième, qui le vit raffûter Daguin et Plisson, on était bien loin d’alimenter le débat sur la violence des plaquages dans le rugby… Il n’empêche que l’impression dégagée sur chaque ballon touché a marqué, qui laisse augurer pour le futur d’un alter ego de premier choix à Rémi Lamerat. En attendant, du moins, que la pénurie d’ailiers qui touche Clermont cesse sous peu. « Je préfère jouer au centre mais évoluer à l’aile ne me dérange pas. C’est bien qu’il y ait une grosse concurrenc­e. Si on veut jouer le haut du tableau, cela passe par là. L’émulation doit être permanente. »

« LA SAISON DERNIÈRE, C’ÉTAIT TROP GROS »

Un discours bien calibré, déjà à l’image d’une maison jaunarde qu’il n’a pourtant découvert qu’il y a quelques semaines, dans le cadre spartiate du stage de présaison à l’Insep. « On fait souvent de la lutte à l’entraîneme­nt en Nouvelle-Zélande. Mais dans un cadre comme ça, jamais ! C’était surprenant, mais c’était super. Je suis aussi venu en Europe pour découvrir de nouvelles choses. » Et éventuelle­ment garnir un palmarès jusqu’alors bien vierge. Forcément un attrait pour un joueur qui n’a jamais eu la chance d’évoluer à Auckland au sein d’une formation dominante et jure ne pas avoir douté une seconde de son choix de rejoindre l’ASMCA. « J’ai suivi de loin Clermont l’an dernier mais je n’étais pas inquiet. Il y avait bien trop de blessés, trop de malchance… C’était trop gros ! » L’assertion est bien partie pour se vérifier, évidemment. Que les Clermontoi­s et Moala rêvent de vérifier à Pau, où ils ont vécu un des moments les plus traumatisa­nts de la saison dernière…

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