QUEL VISAGE À L’EXTÉRIEUR ?
LE STAFF A DÉCIDÉ : IL PART AVEC UNE ÉQUIPE COMPÉTITIVE AFIN DE POURSUIVRE L’APPRENTISSAGE ET ESPÉRER RIVALISER. NE PARLEZ DONC PAS D’IMPASSE MÊME AVANT UN DÉPLACEMENT CHARNIÈRE À GRENOBLE.
Àl’heure de se déplacer pour la première fois chez un prétendant aux phases finales, quel visage le promu sang et or va-t-il présenter en terres hostiles ? En cette période où la lutte à trois pour le maintien et les impasses d’Agen à l’extérieur défraient la chronique, la question mérite d’être posée. Sur le sujet, Christian Lanta tient un discours sans équivoque.
Quand il s’agit de prendre la défense de Mauricio Reggiardo, déjà : « À mes yeux, il n’avait pas à se justifier face à ces discours bien-pensants. Ce n’est pas un bon procès à faire, d’ailleurs. Il y en a d’autres plus appropriés… » À chacun sa manière de procéder, en somme. L’Usap a de son côté choisi de débarquer à Marcel-Deflandre avec une équipe des plus compétitives, en tenant compte des états de forme. Une histoire de philosophie ? Oui, mais pas seulement : « Il n’est pas question d’envoyer les espoirs à La Rochelle. Avec Patrick (Arlettaz), nous sommes convaincus que le groupe avec lequel nous fonctionnons depuis le début a besoin de toutes les échéances pour parfaire son apprentissage de l’élite. Nous n’avons pas la possibilité de lâcher des matchs ou de la maîtrise sur notre programme comme d’autres. Chaque rencontre est une occasion de grandir, de s’étoffer, de prendre de l’expérience… Ce sera le cas ce week-end comme à Grenoble en suivant. »
« L’ÉQUIPE A PARFOIS SURJOUÉ »
Les entraîneurs perpignanais espèrent, au passage, voir les quelques progrès constatés dans le jeu se confirmer. Et, pourquoi pas, se répercuter enfin au tableau d’affichage : « Aux niveaux de la possession et de rendu collectif, ça n’avait rien à voir avec ce que nous avions produit face au Stade français et même à Agen », résume Christian Lanta. En misant sur un groupe stable de vingt-trois, l’Usap se donne la possibilité de travailler dans la continuité sur ses principaux axes de progression : « Il faut alterner un peu plus dans le jeu car l’équipe a parfois surjoué samedi dernier. Il y a aussi de la précipitation à l’approche de l’en-but, avec des petites marques d’agacement. C’est une problématique que nous ne connaissions pas trop en Pro D2 à laquelle il faut trouver des réponses. » Si La Rochelle part avec plus de certitudes et d’arguments, elle n’en a pas moins concédé un total de onze essais. Seul Agen en a encaissé plus. Montpellier, Toulouse et même Grenoble, si proche de réaliser l’exploit à Marcel-Deflandre (27-21), ont trouvé la faille et ouvert une voie dans la carapace maritime.