Midi Olympique

À QUITTE OU DOUBLE

APRÈS DEUX DÉFAITES CONSÉCUTIV­ES, LES SPRINGBOKS JOUENT GROS À WELLINGTON. CE SERA ENCORE PLUS VRAI POUR RASSIE ERASMUS, QUI SENT SON POSTE PLUS QUE JAMAIS MENACÉ.

- Par Enzo DIAZ Lé. F.

Arrivé en mars dernier, Rassie Erasmus est déjà sous pression. C’est étonnant après les deux succès retentissa­nts face à l’Angleterre en juin. Mais les deux dernières défaites face aux Argentins, à Mendoza (32-19) et face aux Australien­s, à Brisbane (23-18) la semaine passée, ont considérab­lement fait chuter le crédit de l’ancien troisième ligne internatio­nal. Pour le successeur d’Allister Coetzee, le temps des noces joyeuses semble déjà bel et bien terminé, la bande à Eben Etzebeth ayant apparu trop limitée dans de nombreux secteurs. Au rang desquels l’attaque et l’animation offensive d’Handré Pollard. Pour l’heure, seule la défense tient son rang. Une bien maigre consolatio­n. L’an dernier, à North Harbour, les Springboks avaient encaissé un historique 57 à 0.

UNE STRATÉGIE BIZARRE ?

Une immense claque à laquelle espère échapper Erasmus. C’est peut-être pour ça qu’il a choisi de parler lui-même de son éventuel limogeage, une façon bizarre d’augmenter la pression sur ses joueurs et de titiller leur orgueil. « Pour ma survie, c’est très important. Si nous jouons vraiment bien ici, les gens diront que c’est une améliorati­on. Mais si nous perdons, je ne serais sûrement plus en poste pour les prochains matchs. » Mais les probabilit­és de voir la Fédération le démettre illico presto de ses fonctions restent malgré tout improbable­s. Il n’en est qu’à sa première année d’un contrat sans précédent qui court sur six ans. Au pays de la nation arc-en-ciel, il se dit que la Saru n’aurait pas les moyens de lui payer les indemnités restantes. Et les possibilit­és d’embaucher un remplaçant crédible à moins d’un an de la prochaine Coupe du monde paraissent minces.

Newspapers in French

Newspapers from France