Midi Olympique

POUR LE PLAISIR

ESPOIRS À LYON ET BÉZIERS, LE JEUNE TROIS-QUARTS, ROBIN AULAS (22 ANS), A DÉCIDÉ CET ÉTÉ DE REJOINDRE SON PREMIER CLUB, EN FÉDÉRALE 3, MALGRÉ DE NOMBREUSES AUTRES PROPOSITIO­NS.

- Par Sébastien FIATTE

Dimanche dernier, au retour des vestiaires, un jeune joueur de L’Islesur-la-Sorgue a fait ses grands débuts en équipe première contre Martigues. Mais ce n’était pas un jeune joueur comme les autres. Il a déjà pas mal bourlingué.

À 22 ans, encore à Béziers, en Espoirs la saison dernière, Robin Aulas a rejoint le club de ses débuts à l’intersaiso­n, pour le plus grand bonheur de tous, à commencer par Bruno Belguiral, l’entraîneur des trois-quarts. « C’est le gendre idéal », souffle l’ancien entraîneur des Angles. Il était parti du BCI il y a six ans, le temps de jouer une saison à Provence Rugby, trois au Lou et deux à Béziers, le temps de disputer quelques matchs de préparatio­n sous le maillot lyonnais, à l’été 2016, et deux rencontres de Pro D2 avec Béziers, contre Vannes et à Perpignan, au printemps 2017. Mais le jeune homme a choisi de ne pas insister dans un milieu où il ne s’épanouissa­it pas. « Il m’a toujours paru important de garder un équilibre de vie. C’est la raison pour laquelle, j’ai poursuivi des études. Je me suis également toujours posé la question de ce que je pourrais faire s’il m’arrivait quelque chose. Et de toute façon, une carrière de rugbyman pro est courte. »

L’ESPRIT DE FAMILLE

Son obsession à réussir ses études et une opération aux adducteurs à l’été 2017 ne l’ont pas aidé à faire son trou dans un monde hyper-concurrent­iel. Après avoir suivi des cours dans un IUT GEA, le trois-quarts polyvalent prépare cette année une licence en ressources humaines, en alternance, à l’université d’Avignon et dans une entreprise à Aix-en-Provence. Quand il a fallu retrouver un club dans son sud natal, il ne s’est pas posé de questions malgré des propositio­ns plus alléchante­s de clubs de Fédérale 1 et Fédérale 2. Normal quand on sait que le jeune joueur est passé par Marcoussis et a porté le maillot des équipes de France jeunes, et a aussi touché au 7. Il a fait le choix de revenir en toute connaissan­ce de cause. « Je ne prenais plus de plaisir dans le monde profession­nel, reconnaîti­l. Revenir risque d’être compliqué. Dans l’immédiat, j’ai tiré un trait dessus mais je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait. Ici, la moyenne d’âge est de vingt-trois ans. Le noyau n’a pas changé, on se bat pour les copains. »

Ce qui change, c’est l’esprit de famille qu’il a retrouvé là où il a usé ses crampons entre 8 et 16 ans. Et le niveau de jeu. Sa première expérience a été… fatigante !

« Je suis sorti plus fatigué qu’à haut niveau, rigole-t-il. Les équipes sont moins organisées donc tout le monde court partout. » Malgré son jeune âge, il essaiera d’apporter son expérience, dès dimanche, chez un des cadors de la poule, Aix Université. Et victoire ou défaite, il ira boire une bière avec ses potes.

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Photo DR Après des passages à Lyon et Béziers en Espoirs, Robin Aulas est revenu à L’Isle-sur-la-Sorgue en Fédérale 3.

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