Midi Olympique

Blagnac défie Narbonne

- Philippe ALARY

Bienvenue en Fédérale 1 ! » Voilà ce que Laurent Balue, de son propre aveu, a lancé à ses protégés samedi dernier. Plutôt que de « tousser » ou de pousser des hurlements comme le font certains (et pas des moindres, on vous l’assure !), l’associé de Jean Anturvile, en fin psychologu­e, a pris illico le recul nécessaire de façon à analyser sereinemen­t l’échec : « Notre jeune équipe a péché par inexpérien­ce, elle est passée à côté du sujet sur le plan tactique en remettant dans le match un adversaire à la fois puissant, patient et motivé, voilà tout ! »

RETROUVAIL­LES AVEC LÉO GRIFFOUL

Quelque part, on peut faire confiance au staff appelé à redorer le glorieux blason orange pour procéder à la piqûre de rappel avant chaque déplacemen­t. Si une page s’est tournée avec la relégation en Fédérale 1, Narbonne reste Narbonne. Un favori doublé d’un club mythique, naguère véritable « bête noire » du Stade toulousain alors en pleine ascension et pourtant privé de challenge Du-Manoir (en 1984) et de Coupe de France, l’année suivante, au terme d’une prolongati­on d’anthologie marquée par les prouesses du regretté « Pierrot » Mathias.

Éric Escribano, nonobstant une érudition comparable à un puits de science, n’a pas besoin d’explorer le fin fond de sa mémoire d’éléphant pour estimer que le rapport de force est largement en faveur des Audois : « Si je ne croyais pas en la notion d’exploit, je n’aurais rien à faire dans un sport quelqu’il soit. La question n’est pas tellement là. Ce que je veux dire, c’est qu’une équipe comme Narbonne, en pleine possession de ses moyens, est largement au-dessus du lot. Je dirai même qu’il y a un monde d’écart entre elle et les autres. Céret n’a pas encaissé soixante points comme ça, juste parce que les Narbonnais ont montré leurs maillots », explique le mentor des avants blagnacais qui se fait une joie de revoir Léo Griffoul, son ancien protégé sous la bannière auscitaine.

BLAGNAC : 11 ESSAIS EN DEUX MATCHS

Demain, dans les Corbières, l’encadremen­t piloté par Christophe Deylaud parlera de « plaisir et d’évaluation exempte de pression ». Il s’agira, selon Éric Escribano, de « bien se préparer. Nous n’avons rien à perdre ». D’aucuns pourraient même estimer que les Blagnacais ont tout à gagner. Leur jeu de grande qualité leur a permis d’inscrire onze essais (déjà) en l’espace de cent-soixante minutes. Le ballon circule à grande vitesse et seul un feu orange bien allumé est à même de ralentir les Villemur, Pratmarty (le fils de Serge, président de Balma) et autres Daurau-Bedin (bientôt guéri, tant mieux pour les nostalgiqu­es de l’époque de l’arrière intercalé qui déchire le rideau) dans leur élan. Côté narbonnais, coup de projecteur tout aussi mérité sur Julien Caramel, l’ailier de grand talent passé par Montpellie­r et Colomiers.

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Photo DDM
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Photo Ph. Leblanc Les Narbonnais du centre Edgar Bazin reçoivent le leader blagnacais. De quoi voir si les Audois ont enfin pris la mesure de ce championna­t de Fédérale 1 exigeant.

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