Passe de quatre pour les Blacks ?
CHEIKA ET LEDESMA ÉTAIENT ADJOINTS JUSQU’EN 2017. ILS SERONT OPPOSÉS DEMAIN. LA MÊLEE DES PUMAS SERA-T-ELLE AVANTAGÉE ?
Australie face à l’Argentine, ce n’est a priori pas l’affiche de cette journée de Rugby Championship. ais cette opposition sera quand même passionnante quand on sait que les Pumas sont maintenant entraînée par Mario Ledesma qui, jusqu’à octobre 2017, s’occupait des avants des Wallabies en tant qu’adjoint de Michael Cheika. On peut donc penser que les Argentins partiront avec un petit avantage en sachant comment les Australiens vont aborder mêlée et touche. Reste à savoir si le jeu des Wallabies a su suffisamment évoluer en l’espace de neuf mois au point que Ledesma y perdrait son latin.
RETOUR DE POCOCK
En tout cas, Michael Cheika se fait un plaisir de revoir son ami, son « frère » : « J’aime Mario. Nous sommes pratiquement frères mais le temps n’est plus à la plaisanterie. Nous avons un match important à jouer et le défi physique sera massif. C’est la beauté du rugby, frères contre frères. Pas de pitié mais, après le match on boira une bière ensemble. »
Les Australiens auront besoin de toutes leurs forces car les Argentins ont tenu tête aux Blacks avec leur jeu rythmé et leurs ailiers très forts. Des ailiers qui avaient déjà embarrassé les Springboks à Mendoza. Mais la plus belle bataille aura lieu devant car Ledesma connaît par coeur les deux packs. C’est lui qui avait remis en place la mêlée australienne en 2015 et qui a supervisé la progression des Sio, Alalatoa, Kepu, Robertson et maintenant Tupou. Mais la mêlée sudaméricaine, longtemps sujet de fierté, a pris l’eau contre les All Blacks… Tout le monde l’a remarqué côté australien.
Le choc des flankers vaudra aussi le déplacement car le jeu argentin s’articule beaucoup autour des troisième ligne pour les franchissements et les sorties rapides. Coté australien, Pocock (de retour) et Hooper ne sont plus à présenter mais ils devront être extrêmement vigilants autour des ruck car les Argentins adorent pénétrer avant de lâcher les ballons pour un Sanchez en état de grâce pour orienter les offensives.