Midi Olympique

« On est en avance par rapport à l’an dernier »

AGEN A INTERROGÉ PAR SES DEUX GROSSES DÉFAITES À CLERMONT (67-23) ET AU RACING (59-7). PETIT VAINQUEUR DE L’USAP À DOMICILE (25-23), LE CLUB LOT-ET-GARONNAIS N’EST PAS RASSURÉ AU MOMENT DE RECEVOIR L’UBB POUR UN MATCH DÉJÀ CAPITAL. MAIS LE TECHICIEN EN C

- Propos recueillis par Émilie DUDON emilie.dudon@midi-olympique.fr

Que retenez-vous de vos trois premiers matchs ?

Je retiens d’abord l’énorme fossé qu’il y a entre des équipes comme Clermont ou le Racing et des équipes comme nous, en termes de puissance, de vitesse et d’effectif. Après, l’essentiel pour nous n’est pas là. L’important actuelleme­nt est d’optimiser nos matchs à domicile en essayant d’emmagasine­r un maximum de points.

Avez-vous tirez des enseigneme­nts en termes de jeu ?

Non. Nous avons été énormément mis en difficulté à Clermont et au Racing. Nous n’avons pas eu le ballon durant ces matchs, hormis la première mi-temps au Michelin où l’on a vu quelques séquences intéressan­tes dont on a pu se servir. Vous savez, nous avons déjà vécu une année à ce rythme la saison dernière et nous nous attendions à ça. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de traumatism­e ou d’affolement. On sait où on met les pieds, on connaît la valeur du championna­t, on connaît notre valeur. C’est pour ça qu’il faut bien construire notre saison.

Cette stratégie induit une très grosse pression sur les matchs à domicile, du coup...

Elle est là tous les week-ends, la pression ! Et c’était pareil la saison passée. On n’a rien changé. Sauf que l’an dernier, le calendrier était fait différemme­nt et que les échéances importante­s étaient situées en fin de championna­t. Cette saison, elles arrivent très tôt. D’où l’importance d’être prêts assez tôt.

L’êtes-vous ?

Il n’y a pas eu trop de bouleverse­ments dans l’effectif. Comme le groupe se connaît bien, on est en avance par rapport à l’an dernier à la même époque, en termes de jeu. Vous allez me dire que ça ne se voit pas sur le terrain mais c’est ce qu’on ressent, ce qu’on voit et ce qu’on vit de l’intérieur du groupe.

En quoi cette deuxième année en Top 14 est-elle différente de la première ?

La différence, c’est qu’on a vécu une année en Top 14. Ces quelques mois d’expérience sont primordiau­x. L’an passé, la plupart des joueurs ont démarré sans connaître le niveau et la vitesse du championna­t. Ce n’est plus le cas.

En tant qu’entraîneur des trois-quarts, vous avez perdu des joueurs cadres avec vos deux meilleurs marqueurs (Tilsley et Nakosi), mais aussi Pierre Fouyssac. Comment l’avez-vous géré ?

En termes d’effectif, nous étions nombreux sur ces postes-là alors le recrutemen­t a été fait a minima. Nous n’avons, par exemple, pas pris de centre, sachant que Sam Vaka revenait de blesssure et que nous avons des jeunes comme Alban Conduché qui arrivent. Dans le plan de succession, ça ne sert à rien de recruter des joueurs à ces postes si on a des jeunes.

Mauricio Reggiardo a expliqué pourquoi vous avez envoyé des équipes remaniées au Racing et à Clermont Comprenez-vous que cela ait marqué ?

(lire ci-dessous). Je ne comprends pas dans la mesure où depuis que je suis à Agen, donc depuis six ans, on a toujours fonctionné comme ça. C’était la même chose quand on était en Pro D2. Cela se voyait moins parce que l’écart entre les équipes était moins grand... C’est l’un des moyens que nous avons trouvé pour arriver à développer nos joueurs, pour que nos jeunes à fort potentiel aient du temps de jeu, puissent s’exprimer et être évalués. Je suis surpris de tous ces commentair­es parce que ce n’est pas nouveau ! Que les gens soient déçus de nos prestation­s, que l’équipe soit passée à côté et qu’on ne réponde pas aux attentes des supporters en termes de production, je suis complèteme­nt d’accord. Ça, c’est très factuel. Mais notre objectif est de faire progresser nos joueurs. Cela passe parfois par des moments délicats. L’échec n’est-il pas la clé de la réussite ?

Cela l’a été l’an dernier puisque vous vous êtes maintenus.

Voilà. Il faut arriver à se construire dans la difficulté. C’est notre mode de fonctionne­ment.

Pour préparer ce match capital contre l’UBB, vous êtesvous appuyés sur le dernier match contre eux, perdu à domicile il y a six mois ?

On s’est appuyé dessus parce que le système de jeu n’a pas changé à Bordeaux. La seule différence, c’est l’apport de joueurs capables de faire des différence­s, à l’image de Radradra.

Vous êtes en fin de contrat à Agen et annoncé au CO avec Mauricio Reggiardo l’an prochain. Quelle est votre situation ?

Ce n’est pas le moment d’en parler. Le plus important, c’est le match contre Bordeaux samedi et le projet du club. Il faut que tout le monde soit concentré sur cette rencontre. Il s’est déjà passé trop de choses hors du terrain...

« Notre objectif est de faire progresser les joueurs. Cela passe par des moments délicats. L’échec n’est-il pas la clé de la réussite ? »

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Stéphane Prosper veut croire ses joueurs capables de redresser la tête face à Bordeaux. Photo Icon Sport

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