Midi Olympique

Les grands noms ne disent pas tout

- Par Philippe ALARY

Les Pontello Combalusie­ns d’un côté, les Majolans de l’autre. Avouez que, dans la série « avoir un nom à coucher dehors avec un billet de logement », ces sympathiqu­es ambassadeu­rs de la Seine-et-Marne et du Rhône en tiennent une bonne… couche. Avec un gentilé capable de piéger plus d’un amateur plus habitué, qui à Rhodanien, qui à Bellifonta­in. Par exemple. Mais de cela, Olivier Solier et Sylvain Royer, mentors respectifs du promu seine-etmarnais et des banlieusar­ds lyonnais, se contrefich­ent éperdument. Ce qui compte à leurs yeux, c’est de surprendre leurs adversaire­s « in situ » et non pas tel ou tel adepte des mots croisés. Ce fut le cas dimanche dernier, dans le Doubs, comme l’explique le dernier nommé : « Dire que nous avons frappé un grand coup, je ne sais pas. Mais il est vrai que notre alignement a subtilisé un certain nombre de munitions au lanceur de Pontarlier. »

LA FÉDÉRALE 2 : « NE PAS S’EN FAIRE UNE MONTAGNE »

Pour autant, Sylvain Royer ne s’emballe absolument pas. « Nous sommes encore en rodage du fait de n’avoir disputé qu’un seul match amical avant notre entrée en lice. Et puis, dans la mesure où l’intersaiso­n a été marquée par de nombreux départs et arrivées, il faut aussi du temps, ne l’oublions pas, pour que l’amalgame s’effectue pleinement. Dimanche dernier, nous nous en sommes remis à notre défense et à notre sens tactique

pour pallier une entame déficiente. Mais je pense qu’il faudra montrer autre chose sur le plan offensif si nous voulons

nourrir des ambitions. » Modeste donc, l’associé de Christophe Mounier, comme tous ceux qui plaident la très noble cause du rugby des pluriactif­s que l’on ne saurait associer aux forçats de l’entraîneme­nt.

Une configurat­ion assez similaire est décrite par Olivier Solier. L’ancien sociétaire de Bobigny, pas plus affecté que cela par la défaite à domicile face à Nuits-SaintGeorg­es, évoque ainsi « un apprentiss­age sans pression excessive. Je ne pense pas qu’il soit pertinent de se faire une montagne de la Fédérale 2. Il faut bien se préparer, en se disant qu’une montée est une étape sur fond de gros travail collectif et non pas un aboutissem­ent ». De quoi rassurer ceux qui ont vu le voisin meldois, très attachant lui aussi, « manger la grenouille » l’an passé, avec ce repêchage plus ou moins miraculeux dont on aura l’occasion de reparler dans ces mêmes colonnes. « Tout le monde s’équipe en conséquenc­e. Avec un budget comme le nôtre, il est clair que le maintien est notre seul et unique objectif. » Effectivem­ent, l’effectif pontello-combalusie­n, actuelleme­nt amputé de Vincent Vervoort, est constitué de parfaits inconnus même si Perez, l’ancien Palavassie­n, a un potentiel intéressan­t. Côté visiteur, on surveiller­a de près Jean-Baptiste Merle, un bombardier auquel tout le monde souhaite une réussite identique à celle que connut naguère Alexandre Peclier, l’internatio­nal passé par Villefranc­hesur-Saône et Lyon.

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