TERRAIN MINÉ !
IMPATIENCE ET INQUIÉTUDE : DEUX SENTIMENTS QUE LE RC VANNES NOURRIT AVANT DE JOUER BRIVE JEUDI SOIR. DÉFAITE INTERDITE POUR QUI AMBITIONNE AUTRE CHOSE QUE LE BAS DE TABLEAU.
Sept points au compteur après quatre journées, le bilan des Vannetais, lu ainsi dans toute sa sécheresse, ferait presque pitié. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Il ne faut pas voir la chose par le petit bout de la lorgnette, mais bien replacer dans un contexte général l’entame de championnat des Vannetais et ne pas oublier que sur les 4 premières journées, le groupe breton s’est déplacé à trois reprises sur des terrains hostiles notamment et surtout à Oyonnax et Provence Rugby. Se lamenter de cette situation serait donc déjà faire preuve d’un manque d’ambition pour le futur. Le collectif n’en est pas encore là fort heureusement et n’a d’autre objectif que celui de nourrir son capital point, quelle que soit la valeur de l’adversaire. Brive, un nom qui résonne rugby, ancien pensionnaire de Top 14 n’y change rien. « On a montré à Oyonnax que nous étions capables de faire mieux que rivaliser. Ce match contre Brive va nous permettre aussi de mieux nous étalonner dans cette compétition », concède Jules Le Bail le demi de mêlée vannetais. Il est vrai que le point de la défaite à Oyonnax, lui aussi descendu de Top 14, avait fait prendre conscience aux Vannetais que tout était possible dans cette compétition.
CONQUÊTE ET CONSERVATION
À l’instar de ce qui avait été préconisé lors des rencontres précédentes, c’est bien dans la conquête et la conservation que va se situer la clé du match. Face à un pack briviste qui a montré dernièrement toute sa solidité contre Béziers, le 8 de devant du RCV sait déjà qu’il peut s’attendre à souffrir, même s’il n’a pas forcément de complexe à cultiver. Il peut s’appuyer encore sur le propos du 3e ligne briviste Saïd Hirèche qui observait dernièrement dans nos colonnes « que chaque mêlée est une remise en question. Tu peux très vite être sur le devant de la scène, comme prendre une fessée la semaine suivante. » Ça peut inspirer non ?
À LA MAISON
L’équipe vannetaise pourra encore s’appuyer sur un stade la Rabine qui sera à nouveau plein comme un oeuf et entièrement acquis à sa cause. « C’est impressionnant. C’est le 16e homme de l’équipe. On se sent porté », observe Albert Vuluvuli arrivé du Racing à l’inter saison. « Nous comptons sur lui. Il ne nous a jamais déçus », ajoute Etienne Delangle (2e ligne) qui n’a participé au début de championnat qu’avec le statut de supporter des tribunes. « J’ai faim ! » dit encore ce dernier avec une forte conviction dans le ton. Cette fringale de jeu pourrait lui être sustentée jeudi soir. Cette même faim est aussi celle de Kevin Burgaud, dont la rentrée à Aix a été convaincante. « Après Nevers, Brive reste un gros morceau. Mais tous les matchs sont compliqués. Ce ne sera pas simple, mais pas impossible non plus. Nos prestations à domicile restent dans l’ensemble de qualité, mais nous devons encore progresser à l’extérieur. »
PAS DE PLAN SPÉCIAL
Pour autant, il n’y aura pas de plan « anti-Brive » tout spécialement conçu pour contrer ces derniers. C’est Gérard Fraser qui le dit. « Chaque match à sa vérité. À chaque rencontre nous avons une idée en tête. Il y a aussi ce qu’on veut faire et éviter de faire. Brive est une bonne équipe, équilibrée, devant c’est costaud avec une belle mêlée, derrière, c’est équilibré. C’est une équipe de haut niveau avec de la qualité à tous les postes », observe l’entraîneur des arrières de Vannes. Lisez entre les lignes qu’une victoire constituerait déjà une sacrée performance.