CRISE DE CROISSANCE
PROJET SPORTIF, IMAGE DE MARQUE, JEU : DEPUIS SON RETOUR DANS L’ÉLITE, L’UBB ÉTAIT PERÇUE POSITIVEMENT ET SEMBLAIT À MÊME DE S’INVITER À LA TABLE DES CADORS. MAIS DEPUIS UN AN, TOUT S’EST ENRAYÉ.
Début d’automne 2017. Une époque si proche en apparence, si lointaine vue de Gironde. L’UBB s’imposait encore comme une des valeurs montantes de l’élite. Depuis la remontée en Top 14, le club récoltait les louanges et séduisait massivement. Sur les plans sportifs comme populaires, l’avenir s’annonçait des plus radieux : au tiers du championnat, elle comptait cinq succès pour deux revers, voyait émerger des internationaux, pouvait se targuer des meilleures affluences d’Europe et d’une réputation flatteuse pour son la qualité de son jeu comme pour son image de marque. Un an après, le tableau paraît nettement plus contrasté : l’équipe, malgré un recrutement clinquant, ne figure plus, à l’heure actuelle, parmi les candidats les plus sérieux à la qualification, comme condamnée à stagner, Chaban-Delmas est déserté (16 351 spectateurs de moyenne sur les deux premiers matchs de la saison contre 21 811 la saison passée) et l’identité du club a radicalement changé, laissant perplexe nombre d’observateurs. Comme si les Girondins avaient manqué un virage, au passage. Les semaines et mois à venir vont en tout cas être cruciaux pour le devenir de l’UBB. Elles seront le juge de paix de la nouvelle politique de Laurent Marti. Si les résultats ne suivaient toujours pas et si le public en venait à bouder ses favoris, tout son modèle pourrait être remis en cause.