PLACE À D’AUTRES
AUTEURS D’UN EXCELLENT DÉBUT DE SAISON, LES STADISTES DEVRAIENT EN PROFITER POUR RÉGÉNÉRER L’EFFECTIF ET TENTER DE MAINTENIR LA CONCURRENCE.
Avec deux déplacements (à Lyon puis Grenoble) puis les réceptions de deux candidats aux phases finales (La Rochelle et le Racing), le calendrier du Stade toulousain s’annonçait aussi périlleux que piégeux.Autant dire qu’avec quatorze points en quatre journées et le deuxième meilleur bilan derrière Clermont (à égalité avec Castres et le Stade français), les hommes d’Ugo Mola et Régis Sonnes ont clairement réussi leur entame. « Nous sommes très satisfaits de ce début de saison qui est excellent sur le plan comptable », ne cachait pas le capitaine Julien Marchand le week-end passé. Et son entraîneur William Servat d’ajouter après la victoire contre le Racing : « Nous sommes conscients que nos adversaires avaient un peu fait tourner mais on sait où on en est. Il y a des bonnes choses dans le contenu, les garçons s’impliquent et les jeunes sont à la hauteur de l’exemplarité de plus anciens comme Kaino ou Elstadt. » Justement, hommes de base du début de saison, ces deux-là ne devraient pas faire le déplacement à Montpellier. Comme Marchand (le grand frère !), Faumuina, Tekori, Bezy, Mermoz, Huget ou Ramos, tous très utilisés jusque-là, ils pourraient souffler - à plus ou moins grande échelle car certains seront dans le groupe. L’un des bénéfices du départ fructueux. Car le club enchaînera derrière avec deux nouvelles réceptions (Castres et Agen), où le droit à l’erreur sera à bannir, avant de basculer sur la Coupe d’Europe. La gestion de l’effectif s’imposait donc dans l’Hérault. Une explication par les chiffres : dix-sept joueurs ont été à chaque fois sur la feuille de match lors des quatre premières rencontres et huit les ont même toutes débutées.
BONNEVAL : « ÇA NOUS TIENT EN HALEINE »
Cette fois, c’est donc Toulouse qui devrait procéder à un large turnover. Outre le fait de ménager quelques cadres, le but est aussi de maintenir ou relancer une certaine émulation. Ces dernières semaines, chaque élément amené à compenser une absence a su tirer son épingle du jeu. Le meilleur exemple étant celui de Sofiane Guitoune, qui a pallié le départ de Kolbe en sélection et la blessure de Médard avec un grand succès. « Il nous faut de la concurrence à tous les postes, assure Servat. C’est ainsi que notre
équipe avancera. » L’ailier Arthur Bonneval, qui en a été « victime » jusque-là, le conçoit : « Mes coéquipiers ont fait de bonnes performances sur les premiers rendezvous, donc je ronge un peu mon frein. C’est long mais c’est comme ça, je le comprends. »
Lui, comme d’autres partenaires moins alignés actuellement, aura une carte à jouer au GGL Stadium. Avec un objectif évident : « L’effectif est riche et chacun veut essayer de gagner sa place puis veut la garder. Ça nous tient en haleine, qui plus est en vue des premiers matchs européens que tout le monde désire aussi disputer. » Les Ghiraldini, Gayraud, Axtens, Pagès ou Akhi chercheront donc à bousculer la hiérarchie. Pendant que les jeunes Marchand, Tauzin ou Lebel tenteront de prouver que les promesses de demain ne sont jamais loin. Si le manque de repères ou d’expérience pourrait forcément se faire sentir, la fraîcheur et l’envie seront toutefois au rendez-vous. Avec de belles surprises ? « Ce serait bien de faire un résultat positif pour ceux qui ont eu moins de temps de jeu depuis le début de saison », sourit Bonneval. Finalement, le seul risque est peut-être d’augmenter les maux de tête du staff dans les semaines à venir.