LA TÊTE HORS DE L’EAU
À L’IMAGE DE SON ÉQUIPE, IL EST MONTÉ D’ABORD LENTEMENT MAIS SÛREMENT EN PUISSANCE. À CONFIRMER DEMAIN.
C’est une petite renaissance. À l’automne dernier, il fut un des premiers à s’engager avec Lyon pour la présente saison. Ensuite, entre sa convalescence après une opération à un genou et une fin d’aventure difficile à Clermont, Noa Nakaitaci a vécu des mois difficiles. À Lyon, en février, pour son deuxième match après son retour de blessure, il avait été en difficulté, écopant notamment d’un carton jaune. Mais tout cela est oublié. Au début de la préparation, Pierre Mignoni avait dit vouloir laisser le temps à son ailier de se refaire la cerise, physiquement et psychologiquement. Le staff et le public lyonnais n’ont pas attendu longtemps avant de voir l’ailier sortir une belle performance, contre Montpellier, récompensée par son premier essai en Top 14 depuis le 23 décembre 2016, et un affrontement contre le Stade français à Michelin. Comme d’autres avant lui, l’air de la capitale des Gaules semble lui faire le plus grand bien. « Je commence à prendre du plaisir, reconnaît l’international. Physiquement, le genou revient petit à petit. J’aimerais bien que cela aille plus vite. Mais c’est bien par rapport au travail effectué avec les préparateurs physiques. Je ne me sens pas mal et j’ai l’impression de monter en puissance chaque semaine. »
PUISSANCET ET VITESSE
Il est un peu à l’image du Lou, qui a démarré piano et augmente sa vitesse à chaque sortie. Dans l’immédiat, sa présence physique, son expérience, sa puissance et sa vitesse sont des atouts de choix dans une ligne d’attaque lyonnaise qui peut varier les plaisirs, ce qu’elle avait du mal à faire la saison dernière. « Il faut toujours être prêt avec Noa et Charlie (Ngatai, N.D.L.R.), s’amuse Jean-Marcellin Buttin. Ils gagnent leurs duels, font beaucoup de off load. Jouer arrière avec eux, c’est cool. »
Le compliment le touche sûrement mais il n’y a pas de crainte de voir le joueur s’emballer. Il sait que la route est encore longue, avec comme priorité de renouveler ce genre de performance, individuellement et collectivement. « Nous avons encore besoin de travailler l’attaque pour nous trouver, juge l’ailier. À certains moments, nous nous sommes encore affolés le week-end dernier. À La Rochelle, ça va être difficile. Notre adversaire est un peu dans le dur. » Après avoir battu les deux promus, ils voudront sûrement réaliser la même chose que le Lou samedi dernier : s’offrir un match référence contre un prétendant aux phases finales. Noa et le Lou sont prévenus.