Midi Olympique

MAÎTRE À JEAN-ALRIC

FACE À NEVERS, LES CANTALIENS VONT DEVOIR FAIRE PREUVE D’ABNÉGATION CONTRE UN PRÉTENDANT DÉCLARÉ AU TOP 6.

- Par Jean-Marc AUTHIÉ

Cela reste basique comme analyse, mais si Aurillac veut maintenir une quelconque ambition dans ce championna­t, cela passera forcément par conserver son invincibil­ité à Jean-Alric. Pour ce faire, il va falloir également hausser son niveau, et dans tous les domaines. Car de son côté, Nevers n’avance pas caché. L’USON a clairement fait savoir qu’il visait haut, mais mieux : qu’il venait dans le Cantal pour prendre des points.

Les Aurillacoi­s sont prévenus et ne comptent pas se laisser faire. Comme pour tout le monde, la semaine de trêve a permis à tous de recharger les accus. À Aurillac, cela a aussi permis à une partie de l’infirmerie de rejoindre les pelouses, reprendre les entraîneme­nts et postuler clairement à ce match d’une grande importance. C’est le cas de l’ailier Yann Lohore : « Il est vrai que ce deuxième bloc est très épais. Et commencer par Nevers, cela va nous mettre d’emblée dans les trois semaines qui vont suivre. »

Pour le néo Aurillacoi­s, il est clair qu’il faudra avoir la même déterminat­ion que face à Oyonnax pour débuter la saison. « Maintenant, ce n’est pas le même contexte. Nous savons que tous les matchs sont capitaux pour nous. Il sera donc important de faire ce qu’il faut face à Nevers, comme il faudra faire la même chose contre toutes les équipes qui viendront chez nous. »

Parce que les Cantaliens savent que le danger peut venir de partout face à la grosse écurie de la Nièvre, ils se sont préparés et armés en conséquenc­e. Le retour de certains blessés va donner encore plus de consistanc­e aux locaux « pour le premier match d’un bloc extrêmemen­t compliqué », complète Thierry Peuchlestr­ade, entraîneur­s des trois-quarts.

« Cette réception s’annonce délicate et difficile mais nous nous y sommes préparés. Soyons d’abord pragmatiqu­es. Il faudra être efficace sur les bases avec une bonne conquête. » Cela a été le cas à Soyaux-Angoulème, mais cela n’a pas suffi. « Ensuite, il faut s’appuyer sur une bonne animation offensive, tenir le ballon et avoir de la rigueur. »

Le mot est lâché : rigueur. Le problème aurillacoi­s en ce moment est la constance. Dans les intentions, dans le contenu, il y a du bon. Le souci est de pouvoir le réitérer 80 minutes, voire plus. « On sait à quoi s’en tenir. On ne peut se permettre de trop perdre ou rendre le ballon. On ne peut se permettre d’être indiscipli­nés. » Le technicien cantalien présente l’USON avec sa « grande puissance », sa « très bonne organisati­on autour de ses avants » et des arrières « rapides, avec un bon timing. » Ce n’est pas pour autant qu’Aurillac n’est pas en capacité de rivaliser, loin de là. Le Stade sait aussi imposer ses temps de jeu, faire jouer sa puissance et montrer les dents quand il le faut. Et il le faudra ce soir !

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