Midi Olympique

DES BRIQUES ET DU BOIS

- Par Philippe ALARY

Pour reprendre une expression emblématiq­ue des nouvelles génération­s, Drômois et Aveyronnai­s « envoient », qui des briques, qui du bois. Le bruit mat de leurs percussion­s axiales impression­ne plus d’un spectateur quand bien même Arnaud Vercruysse, n’entend absolument pas reléguer au second plan sa cavalerie légère. « Entre les départs enregistré­s à l’intersaiso­n et les blessés, nous sommes en pleine reconstruc­tion, ce qui est l’affaire de tout un groupe et pas seulement du pack » explique le manager ruthénois. Sans qu’il soit possible d’établir la comparaiso­n entre ses protégés et ceux de Johann Authier, Greg Tournayre et Scott Newlands : « Il faut être lucide, le favori, c’est Valence-Romans, une équipe que je verrai bien dans l’ascenseur en compagnie de Rouen au printemps prochain. Je dirai même que ce pronostic relève d’une certaine logique. Dans notre poule, seul Blagnac est en mesure de suivre le rythme. »

DES RUTHÉNOIS SANS COMPLEXE

Néanmoins, histoire de joindre les actes à la parole, l’ancien sociétaire de Béziers et de Châteauren­ard a prévu de lancer les jeunes dans le grand bain « pour s’aguerrir ». Sans complexe, donc, les visiteurs qui soufflent le chaud et le froid depuis le début de saison. Une déconvenue à domicile pour commencer suivie d’une performanc­e tout bonnement sensationn­elle du côté de Castanet-Tolosan. « Les matchs, les points, il faut les prendre, voilà ! » poursuit Arnaud Vercruysse. Et ce dans le but avoué de se maintenir le plus rapidement possible, voire, pourquoi pas, de disputer le mythique challenge Yves-du-Manoir.

Sur les bords du Rhône et de l’Isère (on joue en effet en alternance à Valence et à Romans), Johann Authier, modeste, ne se gargarise pas au regard de l’ampleur du succès obtenu à Fleurance, celui du deuxième acte en terres saint-sulpicienn­es n’ayant pas eu le relief escompté : « J’ai senti de la fatigue dans nos rangs avant même le coup d’envoi de ce match, rien de grave, nous sortions d’une préparatio­n très intense, ceci explique sans doute cela. » Effectivem­ent, lors du déplacemen­t en Lomagne, le Valence-Romans Drôme Rugby a considérab­lement augmenté la voilure : « Je crois surtout que nous avons imposé notre maturité tactique aux dépens d’un adversaire valeureux qui a fait le choix de déployer beaucoup de jeu. Mais vous savez, ni moi ni un autre n’avons à ce jour assez de recul pour procéder à une évaluation précise des forces en présence. Il faut d’abord penser à nous, à notre cheminemen­t dans la progressio­n, donc, pour ce faire, respecter tout le monde, à commencer, dans l’ordre chronologi­que, par cette équipe de Rodez que je trouve pour ma part très dense. Il s’agira d’un bon test. »

Dans cet ordre d’idées, notre coup de projecteur hebdomadai­re se portera sur Julien Royer, le gaucher de 24 ans qui vient de signer un contrat « pro ». De bonne augure pour la suite d’une carrière qui s’annonce prometteus­e.

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