UN AN POUR Y CROIRE
QUART DE FINALISTE PEU GLORIEUX DE L’ÉDITION 2015, L’ÉQUIPE DE FRANCE EST TOUJOURS À LA RECHERCHE DE CERTITUDES, TROIS ANS PLUS TARD.
La France n’a jamais remporté la Coupe du monde. Deux fois finalistes (1987, 1999), les Bleus sont toujours à la recherche d’un premier sacre mondial pour imiter l’Angleterre, seule nation de l’hémisphère Nord à y être parvenue. À un an du coup d’envoi de l’édition japonaise, neuvième mouture depuis la création de l’épreuve, il est difficile de placer le XV de France parmi les favoris. Seulement quarts de finalistes du mondial anglais en 2015, les Bleus traversent depuis une crise de confiance mais surtout de résultats. Lors des trois derniers Tournoi des 6 Nations, la France n’a jamais été en course pour la victoire finale. Cinquième en 2016, troisième l’année suivante et enfin quatrième cette année, l’équipe dirigée par Guy Novès puis par Jacques Brunel, depuis le mois de janvier, s’est nourrie de désillusions et de frustrations depuis la fin amère de l’ère Saint-André. Seule la victoire face à l’Angleterre au stade de France cette année a redonné quelques sourires dans les rangs tricolores, vite dissipés par une tournée en NouvelleZélande conclue par trois défaites.
UNE PHASE DE POULE À FAIRE PEUR
Le constat est sans appel pour le sélectionneur : « On n’est pas prêt, c’est certain. Dans le contenu, on est capable de rivaliser sur cinquante minutes. Il nous faudra être capable, dans les mois qui viennent, d’aller jusqu’à 70, 75 et 80 minutes. » Il reste un an, et huit matchs (sans compter ceux de préparation juste avant de s’envoler pour le Japon), pour espérer rivaliser avec les meilleures nations. Un véritable compte à rebours pour Jacques Brunel : « Nous venons de faire huit matchs avec mon staff, nous sommes déficitaires (deux victoires et six défaites, N.D.L.R). Il va falloir que, maintenant, on passe sur un autre volet. On ne peut plus se permettre d’être là sur 50 minutes désormais. Il faut être plus exigeant, plus précis. Plus tout... »
Huit matchs pour enfin espérer une progression que l’on espère fulgurante, tout du moins significative, car les Français auront fort à faire dès la phase de poule en étant en concurrence avec l’Angleterre (quatrième nation mondiale) et l’Argentine (neuvième nation juste derrière la France). Jamais un menu aussi dense n’avait été proposé aux tricolores dans l’histoire de la compétition. Pour la première fois en neuf éditions, une élimination avant les quarts de finale est à craindre. En tout cas, cette hypothèse n’est pas à balayer d’un simple revers de main méprisant. Reste que le XV de France est toujours imprévisible quand il se retrouve au pied du mur. À condition néanmoins de retrouver un peu de confiance lors des huit prochains matchs au cours desquels Jacques Brunel ne devrait pas faire beaucoup d’essais. Le but étant de resserrer le groupe pour créer un esprit collectif capable de transcender une équipe.