LES STARS JAPONAISES
Goromaru est retourné dans la grisaille
Il est l’homme qui a crevé l’écran en 2015. L’arrière-buteur Ayumu Goromaru reste le symbole des trois victoires japonaises de cette
Coupe du monde et notamment de la surprise du siècle, face aux Springboks (34-32) qui le vit inscrire 24 points.
Il a ensuite vécu les victoires face aux États-Unis et aux Samoa. Mais depuis, il n’a plus joué un seul test en équipe nationale. Goromaru a bien profité de cette gloire soudaine. Dans les mois qui ont suivi, il est devenu le joueur le mieux payé du monde, à coups de contrats publicitaires. Euphorique, il s’est fait recruter dans la foulée par les Reds, franchise australienne de Super Rugby, sans vraiment s’y imposer. Fin 2016, il débarquait à Toulon pour devenir « le premier Japonais » à gagner un titre majeur. La prédiction ne s’est pas réalisée, Goromaru ne s’est quasiment jamais distingué dans le Var. Il était en concurrence avec le Gallois Leigh Halfpenny. Dès l’été suivant, il est retourné au pays et sa carrière devint plus discrète. Non seulement, il ne retrouva pas l’équipe nationale, mais il ne fera pas partie de l’effectif des Sunwolves, la franchise nippone de Super Rugby.
Il est redevenu un simple joueur de niveau national, sous le maillot des Yamaha Jubilo, ce qui lui a quand même permis de devenir le meilleur réalisateur de l’histoire de la Japan Top League avec 1 195 points..
On ne devrait donc pas le revoir sous le maillot des « Cherry Blossoms » en 2019 (il aura 33 ans), sauf épidémie de blessures. C’est l’ex-Toulousain furtif Kotaro Matsushima qui devrait porter le maillot frappé du 15. Goromaru conserve le record de points marqués en sélection (708 en 56 apparitions) et le plaisir d’avoir porté sur ses épaules le moment le plus puissant de l’histoire de son sport dans son pays.