« Ne pas laisser le trou grandir »
PIERRICK ESCLAUZE - Deuxième ligne et capitaine de Montauban APRÈS UN DÉBUT DE SAISON EN DEMITEINTE, LE DEUXIÈME LIGNE PORTE UN REGARD CHARGÉ D’ESPOIR QUANT À LA SUITE DE LA SAISON.
La première volée de matchs de la saison s’est terminée par une défaite à domicile contre Montde-Marsan. La coupure a dû faire du bien aux têtes et aux corps…
Oui, ça fait toujours du bien de couper un peu. Mine de rien, nous étions la tête dans le guidon depuis début juin. On a eu une préparation physique assez dure et un premier bloc assez délicat à négocier. La trêve a donc permis de se régénérer et d’évacuer un peu la frustration née de notre défaite à domicile contre les Montois…
Avec cette défaite à domicile et le revers sans bonus à SoyauxAngoulême, l’équipe a laissé un contingent de concurrents prendre les devants au classement (Montauban est dixième, avec sept points de retard sur les leaders montois). Êtes-vous inquiet ?
Non, nous ne sommes pas inquiets, il est encore bien trop tôt pour cela. Honnêtement, même si nous avons déjà perdu deux fois, tout n’est pas à jeter. On a vu de bonnes choses et nous avons aussi gagné deux matchs à domicile, même si tout ne fut pas parfait en termes de contenu. L’équipe a montré qu’elle pouvait enclencher de très belles choses mais elle a souvent péché par manque de précision au moment de conclure. On travaille là-dessus, et je suis persuadé que nous allons régler ces problèmes récurrents de finition. Sans nous chercher d’excuses, il a fallu s’adapter à un changement de coach et à l’arrivée de nouveaux joueurs, qui se sont tous bien intégrés. Le niveau global du Pro D2, aussi, augmente constamment. Les promus sont très armés et les grosses équipes prouvent qu’elles sont présentes. La preuve, les deux relégués de Top 14, Oyonnax et Brive, ne survolent pas les débats, loin de là !
Vous n’avez pas eu beaucoup de réussite, aussi, en perdant des joueurs sur blessure et vous avez été plombés par l’épisode des contrats non homologués par la DNACG…
Cela fait partie des petits tracas du quotidien d’un club. Il faut apprendre à le gérer. Pour les blessures des copains, c’est sûr que cela est très préjudiciable. Il fut un temps où nous étions relativement épargnés par les blessures. Et là, c’est à notre tour d’avoir la malchance de perdre des gars. Il faut serrer les dents et aller de l’avant.
Quels seront les objectifs pour la prochaine série de matchs ?
On sait que le trou au classement peut vite se creuser. Et il ne faut pas le laisser grandir. Alors nous voulons gagner un maximum de matchs pour recoller très vite avec le haut du tableau. Mais cela ne se fera pas sans mal ! Le calendrier est loin d’être évident avec deux gros déplacements à Béziers et à Aurillac encadrés par les réceptions de Colomiers et Bourg-en-Bresse.
À titre personnel, on vous sent très épanoui au sein de ce groupe et dans ce rôle de capitaine. Vous êtes un leader dans l’âme ?
C’est toujours un honneur d’être le capitaine d’une équipe, surtout à Montauban. C’est un rôle particulier, que je prends très à coeur et que je partage avec d’autres cadres comme Serge Sergueev, Amédée Domenech ou « Vunga » Lilo. Ici, ce n’est pas un travail très difficile. On a un groupe très sympa et facile à conduire.