Midi Olympique

Évacuer les doutes

- Par Olivier GAGNEBIEN

Pour l’un comme pour l’autre, ce match-là a déjà les contours d’un rendez-vous important. Pour le promu gardois, le temps est venu de marquer son territoire. Il n’est pas question de connaître un second faux pas sur les bords du Rhône.Voire de boucler ce premier bloc de trois matchs sans la moindre récompense

comptable. « Il n’y a pas le feu à la maison, mais il y a un peu de doute, reconnaît le patron gardois Alain Sanciaume. Ce match est un premier virage. »

« On est encore trop sur un courant alternatif, relève son entraîneur Jérome Sabbia. On pêche dans l’expérience, on est aussi parfois malheureux, mais on n’est pas loin, la roue va tourner. » « Entre la Fédérale 3 et la Fédérale 2, il y a un fossé et l’on est encore en apprentiss­age, reprend Alain Sanciaume. On a besoin de temps, mais du temps, on n’en a pas trop. » Le club gardois s’était fixé « huit à neuf points au bout de ses trois premiers matchs ». Là, le compte n’y est pas. Deux écarts de moins dix font zéro au compteur. « Ce n’est pas catastroph­ique, mais on oublie le point de bonus à Argelès, or il y avait plus que la place pour le ramener » pointe le Gardois. Traduction :

« Maintenant, il faut battre Berrel’Étang, ce sera compliqué, nos entraîneur­s cherchent la bonne formule, mais l’on n’a pas d’autre choix que de gagner ce match. C’est indispensa­ble. On n’ose pas penser à un autre résultat. »

UN COUP À RÉUSSIR

Sur les bords de l’étang de Berre, on mesure tout autant l’importance de l’exercice. « C’est un

premier tournant, relève son manager

bien conscient sportif Pierre de la complicati­on Pujo. Je suis de commencer la tâche, à mais douter pour ou se ne mettre pas une mauvaise pression, il faut absolument gagner. » Bref, pour son troisième voyage de rang, Berre-L’Étang n’a déjà (presque) plus de joker dans son jeu. « Nous ne sommes plus dans la découverte, relève le capitaine et désormais deuxième ligne David Garreau. Maintenant, il s’agit de gommer nos défaillanc­es individuel­les et de montrer une grosse envie pour se rassurer. » Pour coller à ses ambitions, malgré un calendrier défavorabl­e induit par la réfection de sa pelouse et six voyages sur ses huit premiers matchs, huit sur ses matchs allers, il lui faut « réussir des coups en voyage » prévient Pierre Pujo. Au club, on n’a d’ailleurs pas attendu d’être là pour sortir la calculette. « Avec notre calendrier, ce serait bien de pointer à la mi-décembre avec au moins 20 points si l’on veut boucler notre saison à 60 points » s’était projeté, avant les trois coups du championna­t, le patron cobiste Jean-Christophe Bouisset. En deux matchs, Berrel’Étang n’en a ramassé qu’un seul du côté d’Agde. « On voulait réussir un coup à Tricastin, mais on n’a pas mis les bons ingrédient­s, il y a eu de gros temps de jeu, mais il y a surtout eu de l’inefficaci­té, c’est une grosse déception » ne cache pas son manager sportif. Depuis, dans le secret des vestiaires, « on s’est

dit les choses » glisse David Garreau. Il reste aux Berrois à se relever les manches, dès dimanche, face au promu gardois et à ramener la mise de ce rendezvous indécis à souhait. Ce sera sans son deuxième ligne Robin Foulet (poignet) ni son Géorgien Ilia Surguladze suspendu.

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