Nasoni Naqiri, le perce-muraille
Il monte en puissance. Absent des deux premières feuilles de match, à Biarritz et contre Bourg-en-Bresse, Nasoni Naqiri était remplaçant lors du déplacement des Neversois à Vannes. Entré à la soixantième minute, le trois-quarts centre fidjien se signala en fin de rencontre par une percée dont il a le secret. Altruiste, il offrit à Fred Quercy l’essai du bonus défensif mais un retour du diable Vauvert de la défense bretonne annihila ce geste superbe.
Titulaire lors du quatrième acte et la réception de Massy au stade du Pré-Fleuri, l’ancien Albigeois (quatre saisons dans le Tarn, de 2013 à 2017, N.D.L.R.) débloqua, à la soixante-dixième minute, une situation devenue inconfortable pour les Jaunets. Les arrières nivernais étaient en train de travailler la défense massicoise lorsque Nasoni Naqiri prit l’intervalle, crocheta l’arrière essonnien et envoya à dame son compère Josaïa Raisuqe, venu à son intérieur chercher son cinquième essai de la saison.
Souvent sollicité et… Souvent surveillé par l’adversité, ce très solide garçon de 25 ans, 1,85 m et 113 kg, allie puissance, vélocité et dextérité. À Albi, il finissait les actions, en témoignent ses dix voyages dans l’en-but adverse lors de l’exercice 2016-2017. À Nevers, après une première saison gâchée par une blessure à une épaule, mais avec trois essais au compteur tout de même, le parent du regretté international fidjien Maleli Kunavore, qui brilla sous les couleurs du Stade toulousain avant de connaître un destin funeste, en 2012, tient le rôle de perce-muraille. Être à son soutien procure parfois de belles sensations…