Midi Olympique

« Nakarawa est trois fois plus large que moi ! »

MARTIN LAVEAU - Ailier de Castres LE TRANSFUGE DE PRO D2 AFFRONTE AUJOURD’HUI LES STARS DU RUGBY MONDIAL. AVEC FRAÎCHEUR, HUMILITÉ ET AMBITION.

- Propos recueillis par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

Avec cette troisième titularisa­tion, vous attendiez-vous à avoir autant de temps de jeu ?

Pas du tout ! Arrivant de Pro D2 et connaissan­t la période de transition que le club allait vivre après le titre, je ne m’attendais pas à jouer aussi vite ! J’imaginais être lancé en milieu de saison, sur quelques matchs à l’extérieur. Mais je me suis accroché. Dans ma tête, je voulais être prêt le plus tôt possible.

Comment avez-vous été approché ?

J’ai rencontré Christophe Urios en octobre pour un entretien qui s’est finalement bien passé. Après, les négociatio­ns ont pris du temps pour une question d’indemnités de formation. Ce n’était pas entre mes mains mais entre celles des présidents de club et de la Ligue. Finalement, tout s’est réglé.

Vous avez fini la saison tôt avec Bayonne. Comment avez-vous occupé votre été ?

C’est vrai, nous avions terminé à la miavril, alors que Castres ne reprenait que début juillet. C’était une trop grande coupure ! Alors, j’ai pris les devants. Après quelques vacances, j’en ai profité pour bien soigner mon genou et j’ai repris l’entraîneme­nt de mon côté, à Bayonne, début juin, avec un coach sportif qui m’a préparé un programme personnali­sé. La reprise a été vraiment costaud mais je me suis bien senti. J’ai surtout souffert car le staff voulait que l’on s’entraîne sous les chaleurs pour optimiser les effets de l’entraîneme­nt.

Plusieurs joueurs du CO viennent de Pro D2. Est-ce une force ?

Je le pense, oui. Ce n’est pas un recrutemen­t quatre étoiles comme on en voit dans d’autres clubs mais cela motive d’autant plus. Et puis, le Pro D2 est un championna­t rude, surtout devant. Cela colle bien au projet de jeu qui est prôné ici. C’est donc parfait.

Vous avez réussi vos débuts mais qu’exige le staff de vous ?

De me proposer davantage sur le terrain. J’ai connu quelques entraîneme­nts stressants où je ne savais pas trop où aller mais maintenant, c’est bon. Je me suis approprié le plan de jeu. Désormais, Christophe et Fred (Charrier) veulent que je sois davantage disponible sur le terrain et que je franchisse un cap.

Qu’est ce que cela fait de passer du Pro D2 au Toulon de Savea ou au Racing d’Imhoff ?

Vous savez, j’adore regarder les compos des équipes adverses avant les rencontres et me dire que je vais affronter ces grands joueurs. Là, il me tarde de voir celle du Racing par exemple… Je me dis que je n’ai rien à perdre. En Top 14, on compte beaucoup de stars, au poste d’ailier en plus… C’est encore plus motivant ! Et pour en revenir à ce déplacemen­t au Racing, je l’avais repéré cet été mais comme il arrivait tôt dans la saison, je me suis dit que je n’aurais pas la chance de le faire… Mais j’ai la chance d’en être et il me tarde de voir ce stade !

Qu’avez-vous retenu du dernier match du Racing ?

Le staff avait procédé à quelques changement­s mais ils ont quand même accroché Toulouse. Ils ont peut-être un peu trop relancé et fait tomber des ballons mais à domicile… Ils vont nous attendre! Et s’ils se rodent, cela peut faire mal.

Si Nakarawa vous fonce dessus, vous tentez de le prendre au corps ou aux jambes ?

(Il souffle) Il est tellement grand. Je l’avais déjà affronté avec Bayonne, et même à VII. Il était encore plus impression­nant à VII d’ailleurs, avec tous ces espaces autour de lui et sa vitesse… Il fait deux mètres et il est trois fois plus large que moi ! Le prendre au ballon ? S’il allonge son autre bras… On finit dans le décor. Mais il faut l’attraper, voire même le faire à plusieurs, et surtout ne pas le lâcher…

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