« Tous les clubs veulent se payer notre peau »
JUDICAËL CANCORIET - Troisième ligne de Clermont À UN AN DU MONDIAL, IL SE PROJETTE SUR CE DÉPLACEMENT À BORDEAUX, ET À PLUS LONG TERME.
Ce déplacement à Bordeaux n’a-til pas tout du match piège ?
On sait que ce sera un déplacement très délicat, comme tous les autres, car tous les clubs veulent se payer la peau de Clermont en ce début de saison. Mais on ne peut pas parler de piège. Ce qui importe, c’est rester concentrés sur nousmêmes, et continuer à rendre des copies constantes même si l’équipe tourne d’un week-end à l’autre. Il faut entretenir cette bonne dynamique, et tout faire pour ramener des points de Chaban.
Au vu du début de crise qui pourrait poindre à l’UBB, impossible de ne pas s’attendre à un gros combat…
C’est sûr, et c’est pour ça que ça que ça passera d’abord par nous, les gros. On s’attend à un gros combat mais, comme je vous l’ai dit, on souhaite en premier lieu se concentrer sur nous plutôt qu’essayer de calculer ce qui se passe chez les autres.
Les 24 points encaissés en deuxième mi-temps l’an dernier trottent-ils encore dans les têtes ?
Oui et non. Il ne faut pas l’oublier, bien sûr, mais on ne peut pas toujours ressasser le passé. Cela a été évoqué en tant que piqûre de rappel, on va dire.
La dernière défaite à Chaban s’était tenue en début de saison, à un moment où l’effectif n’était pas encore impacté par les blessures. En revanche, en termes d’état d’esprit, l’ASM semble métamorphosée par rapport à l’an dernier…
C’est un peu différent, beaucoup de choses ont changé depuis l’an dernier. En ce moment, nous sommes un effectif de plus de quarante joueurs, qui ont tous envie de jouer, de travailler pour l’équipe. Au-delà de l’état d’esprit, on veut continuer à bien tourner pour gagner des matchs tout en maintenant un certain état de fraîcheur dans l’effectif, et essayer à titre individuel de gagner sa place pour
la suite de la saison.
D’autant qu’une belle échéance se profile, dans un an tout pile…
J’essaie de rester dans le même état d’esprit que ces dernières saisons, à savoir y aller étape par étape, et être le plus performant possible en club. Je ne dis pas que je serai forcément récompensé si tout se passe bien avec l’ASM, mais c’est un impératif si on veut être supervisé. Continuer à faire de bonnes prestations en club, c’est ma seule préoccupation.
Que vous manque-t-il encore pour franchir un dernier cap, tant en club qu’au niveau international ?
Cela correspond à ce que nous travaillons beaucoup avec le club : la capacité enchaîner les tâches, à se déplacer, à répéter les efforts, et me montrer régulier chaque week-end. Quand on connaît le degré d’intensité des matchs internationaux, il faut s’habituer à ces standards.