Midi Olympique

CHAUD BOUILLANT !

LES PROMUS, TOUJOURS À LA RECHERCHE D’UNE PREMIÈRE VICTOIRE, VONT SE RETROUVER, CE SAMEDI, DANS UN DUEL À COUTEAUX TIRÉS. ENTRE L’ENJEU DE CETTE RENCONTRE, LA RIVALITÉ ENTRE LES CLUBS ET LEUR VOLONTÉ DE JOUER, L’AFFRONTEME­NT PROMET D’ÊTRE ÉPIQUE. PAGE RÉA

- V. B. (avec N. Z.)

C’est l’histoire d’un match coché dans l’agenda depuis la parution du calendrier. C’est l’histoire, aussi, d’une rivalité sportive, nouée en Pro D2 et amenée à durer des mois durant avec, pour cadre, la lutte à distance pour le maintien. C’est l’histoire, enfin, de retrouvail­les pas comme les autres, sur fond d’esprit de revanche et de guéguerre psychologi­que. Ce Grenoble-Perpignan sent le soufre. Son résultat, aussi tôt dans la saison, n’actera rien, évidemment : nul ne sera sauvé ou condamné. Mais il impulsera une dynamique à double tranchant. Au vainqueur le déclic d’un premier succès, des sourires et des certitudes ; au perdant la lassitude des revers et une bonne dose de doutes. Les deux camps en sont parfaiteme­nt conscients : « C’est une rencontre plus qu’importante qui va compter pour plus qu’un match, résume le flanker catalan Alan Brazo. C’est une échéance à ne pas rater. On y pense depuis quelque temps. »

« JE NE PARLE MÊME PAS DE LA FINALE… »

Trois semaines après avoir décroché un bonus défensif à la fois frustrant et encouragea­nt à Agen, l’Usap se déplace chez son second concurrent direct avec l’ambition de s’accrocher, de rivaliser, de se donner les moyens de gagner : « Je ne comprendra­is

pas que l’équipe soit absente de ce matchlà », annonce Patrick Arlettaz. Un zéro pointé constituer­ait un désaveu pour les Catalans. Si les défaites face à Paris, Lyon et La Rochelle peuvent s’expliquer par l’inexpérien­ce et l’apprentiss­age du haut niveau des promus, un faux pas au stade des Alpes trouverait des explicatio­ns plus fâcheuses. Surtout face à un adversaire ayant si bien réussi à Tom Ecochard et ses partenaire­s au cours de l’épopée de leur titre de champion de Pro D2.

Les Grenoblois n’ont rien oublié de ces confrontat­ions — 104 à 53, score total — et comptent bien conjurer la malédictio­n de la saison passée en

lançant la présente. « Je ne sais pas si ça peut être un match ordinaire, évoque le talonneur grenoblois Etienne Fourcade. On a quand même perdu à trois reprises contre l’Usap la saison dernière. Elle a été la seule équipe à nous battre à la maison, nous a collé une branlée chez elle, et je ne parle pas de la finale… On va d’autant plus les attendre de pied ferme que le contexte de la saison s’y prête : nous sommes quand même les deux seules équipes à ne pas avoir gagné un match. Ce contexte rend la victoire impérative, bien sûr. » Lolagi Visinia

prévient : « Ça va être un match très dur, très tendu, où les impacts seront très rugueux. » Le stade des Alpes en frémit d’avance.

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