L’HEURE DE S’AFFIRMER
APRÈS QUATRE PREMIÈRES RENCONTRES FRUSTRANTES, LES MASSICOIS DOIVENT IMPÉRATIVEMENT REMPORTER LEUR PREMIÈRE VICTOIRE. SOUS PEINE DE SE FAIRE DÉCROCHER DANGEREUSEMENT.
L’incapacité des Massicois à transformer leurs matchs, plutôt réussis en points comptables au tableau du classement général, les a menés jusqu’à ce point du championnat où déjà, le premier bloc à peine passé, ils se trouvent en position de se convaincre eux-mêmes de leur chance de maintien. Zéro point après quatre journées ! Narbonne, la saison dernière, n’avait pas produit un si mauvais départ. Ni Dax, d’ailleurs. À bien fouiller dans l’histoire de ce championnat du Pro D2 depuis sa création en 2001, il existe bien un précédent porteur d’espoir. Albi en 2013 s’était pris les pieds dans le tapis à quatre reprises sans rien engranger non plus avant de s’imposer une première fois lors de la cinquième journée. Albi s’était maintenu à la treizième place. Plus sombres furent les parcours des équipes de Provence et de Lannemezan toujours à zéro point en 2007, quand elles s’étaient classées à la fin aux deux dernières places. Un point commun entre ces trois aventures : à démarrer aussi difficilement, l’avenir se dessine toujours assez bas dans le classement. Sur le long terme, cette équipe de Massy qui imaginait se hisser un peu plus haut que sa douzième place de la saison dernière, devra déjà produire un exploit manifeste et tordre le cou à toutes les statistiques pour satisfaire son intention.
UN BLOC INVERSÉ
Jusqu’à présent, les Massicois ont trouvé dans chacune de leur défaite les raisons d’un optimisme sensé. La domination de la première mi-temps gâchée à Mont-deMarsan, le point de bonus défensif perdu sur la sirène Béziers, les douze franchissements improductifs réalisés contre Bayonne, et les douze points au pied vendangés à Nevers, forment un amas de scories limitants qui n’ont pas atteint la capacité de cette équipe à manoeuvrer ses adversaires. Alors qu’ils se sont déplacés trois fois lors des quatre premières rencontres, ils vivront à partir de ce soir un bloc inversé qui les conduira à recevoir à trois reprises. « On positive, dit Benoît Larousse, l’entraîneur des avants. Nous avons identifié nos manquements. Nous avons besoin de jouer plus vite et de façon plus pragmatique, mais nous sommes sur une bonne voie. Le bloc qui se trouve devant nous doit nous aider à transformer nos bonnes intentions en bonnes actions, et en points comptables. » Sans leur talonneur explosif Youri Delhommel blessé et qui manquera la totalité des quatre prochaines rencontres, sans leur droitier Ilia Kaikatsishvili qu’ils ne reverront pas avant la fin du championnat, ces Massicois doivent s’affirmer collectivement et battre Soyaux-Angoulême pour opérer leur retour sur la concurrence. Parce que seul l’équipe de Lannemezan a perdu ses cinq premiers matchs depuis 2001, et que Massy n’en est plus à se comparer à des promus amateurs sans moyens d’une époque antédiluvienne.