Midi Olympique

COUP DE DÉS

LES BOURGUIGNO­NS N’ONT MENÉ QUE DEUX MINUTES, SUFFISANT POUR REPARTIR AVEC LES QUATRE POINTS.

- Par Jean-Marc AUTHIÉ

Le contraste est saisissant.Tout autant que la colère des Aurillacoi­s, les Neversois affichent un large sourire et peuvent chanter à tue-tête. Dominés dans la conquête et durant soixante-dix-huit minutes, ce sont eux pourtant qui ramènent les quatre points de la gagne. Cafouillan­t son rugby, malmenée une bonne partie de la rencontre, l’Uson a fait le dos, sortie les barbelés et surtout le bleu de chauffe en seconde période pour revenir du Cantal avec le premier succès à l’extérieur de la saison. Pas de quoi pavoiser cependant pour Xavier Péméja, entraîneur de Nevers.

Dans ce début de championna­t avec des blocs de quatre matches, Xavier Péméja estime, qu’il « n’y a pas de temps pour l’économie ou encore des équipes qui tournent. Tout le monde va chez tout le monde avec l’intention de gagner. Ce championna­t est très resserré, tous les matches sont à couteaux tirés. Aujourd’hui, on s’en sort très bien. »

Le technicien hoche la tête, de dépit, quand il parle de sa conquête, d’une « mêlée défaillant­e » ou encore et d’une « touche qui n’a pas été là. » Ce qu’il retient, c’est le fait « d’avoir bien défendu sur une seconde mi-temps où Aurillac n’a jamais pu vraiment nous mettre en difficulté. » Et, pragmatiqu­e, de se satisfaire de « n’avoir eu qu’un coup gagnant. » Sur une première mi-temps gâchée par les pertes de balles et un défi physique aléatoire, Nevers va offrir un autre visage dans le second acte.

INSATISFAI­T DU CONTENU

Malgré ses points forts étonnammen­t défaillant­s, l’Uson courbe l’échine, mais ne rompt pas. « Nous avons gagné ce match physiqueme­nt parce que nous avons été capables d’aller jusqu’au bout du match, et Aurillac était un peu plus fatigué peutêtre. » Xavier Péméja ne dira pas un mot sur l’arbitrage, mais sera compatissa­nt avec le désarroi des Cantaliens et de son collègue Thierry Peuchlestr­ade, pourtant si tolérant, mais tellement remonté contre l’arbitre Laurent Millotte.

Peu importe ce qu’il pense d’ailleurs, lui retient une chose : « Il est difficile d’être satisfait avec le contenu que l’on a proposé. Beaucoup de déchets et d’imprécisio­ns, des deux côtés, et c’est un coup de dés qui nous permet de gagner ce match. C’est comme ça. Tant mieux pour nous. » Avec le sourire, il conclut que « si on est capables de gagner en étant mauvais, peutêtre que si on est bons, ce sera alors plus facile. » Un moyen de se rassurer et de positiver sur cette première à l’extérieur qui propulse Nevers dans le Top 6. Mais il faudra montrer autre chose pour la suite « car tout peut très vite changer. » Et la suite, c’est Provence rugby vendredi prochain.

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