COUP DE DÉS
LES BOURGUIGNONS N’ONT MENÉ QUE DEUX MINUTES, SUFFISANT POUR REPARTIR AVEC LES QUATRE POINTS.
Le contraste est saisissant.Tout autant que la colère des Aurillacois, les Neversois affichent un large sourire et peuvent chanter à tue-tête. Dominés dans la conquête et durant soixante-dix-huit minutes, ce sont eux pourtant qui ramènent les quatre points de la gagne. Cafouillant son rugby, malmenée une bonne partie de la rencontre, l’Uson a fait le dos, sortie les barbelés et surtout le bleu de chauffe en seconde période pour revenir du Cantal avec le premier succès à l’extérieur de la saison. Pas de quoi pavoiser cependant pour Xavier Péméja, entraîneur de Nevers.
Dans ce début de championnat avec des blocs de quatre matches, Xavier Péméja estime, qu’il « n’y a pas de temps pour l’économie ou encore des équipes qui tournent. Tout le monde va chez tout le monde avec l’intention de gagner. Ce championnat est très resserré, tous les matches sont à couteaux tirés. Aujourd’hui, on s’en sort très bien. »
Le technicien hoche la tête, de dépit, quand il parle de sa conquête, d’une « mêlée défaillante » ou encore et d’une « touche qui n’a pas été là. » Ce qu’il retient, c’est le fait « d’avoir bien défendu sur une seconde mi-temps où Aurillac n’a jamais pu vraiment nous mettre en difficulté. » Et, pragmatique, de se satisfaire de « n’avoir eu qu’un coup gagnant. » Sur une première mi-temps gâchée par les pertes de balles et un défi physique aléatoire, Nevers va offrir un autre visage dans le second acte.
INSATISFAIT DU CONTENU
Malgré ses points forts étonnamment défaillants, l’Uson courbe l’échine, mais ne rompt pas. « Nous avons gagné ce match physiquement parce que nous avons été capables d’aller jusqu’au bout du match, et Aurillac était un peu plus fatigué peutêtre. » Xavier Péméja ne dira pas un mot sur l’arbitrage, mais sera compatissant avec le désarroi des Cantaliens et de son collègue Thierry Peuchlestrade, pourtant si tolérant, mais tellement remonté contre l’arbitre Laurent Millotte.
Peu importe ce qu’il pense d’ailleurs, lui retient une chose : « Il est difficile d’être satisfait avec le contenu que l’on a proposé. Beaucoup de déchets et d’imprécisions, des deux côtés, et c’est un coup de dés qui nous permet de gagner ce match. C’est comme ça. Tant mieux pour nous. » Avec le sourire, il conclut que « si on est capables de gagner en étant mauvais, peutêtre que si on est bons, ce sera alors plus facile. » Un moyen de se rassurer et de positiver sur cette première à l’extérieur qui propulse Nevers dans le Top 6. Mais il faudra montrer autre chose pour la suite « car tout peut très vite changer. » Et la suite, c’est Provence rugby vendredi prochain.