UN MANQUE DE PATIENCE
CLERMONT TROP IMPRÉCISE, L’ASM N’A PAS SU MARQUER DANS SES TEMPS FORTS, PAR MANQUE DE PRÉCISION ET DE PATIENCE. DES APPROXIMATIONS DÉJÀ APERÇUES À PAU ET QUI CETTE FOIS, PROVOQUENT LEUR PREMIÈRE DÉFAITE.
Voilà, l’ASM est tombée. Certes contre une équipe girondine agressive à souhait, mais tombée quand même. Même si cette première défaite n’a rien d’infamante, elle a de quoi agacer l’équipe clermontoise, jamais véritablement larguée mais trop imprécise. Et ça, Franck Azéma n’aime pas : « Honnêtement, on est tombé sur une bonne équipe de Bordeaux qui avait envie, admet le coach clermontois. On l’a vu dès l’entame de match. Ils nous ont mis un gros pressing. Je pense que c’est comme cela, que l’UBB s’est procurée des options et qu’elle a scoré. Elle nous a mis sous pression. Donc, quelque part, on ramène un point. On aurait pu certainement ramener mieux si on avait été capable d’être patient avec le ballon. Aujourd’hui, c’est ce qui nous a fait défaut. » Franck Azéma ne dénombre pas moins de neuf ballons égarés en première mi-temps et 4-5 en deuxième. Beaucoup pour l’ASM qui n’a paradoxalement pas vraiment été largué au score mais n’a jamais su enfoncer le clou malgré une bonne rentrée du banc en deuxième mi-temps. « On ne peut pas s’amuser à jouer à 3-4 points à chaque fois. Quand on a autant d’opportunités… Je ne dis pas qu’on les a traversés de part en part, mais on s’est mis dans l’avancée régulièrement même s’ils ont cravaché fort dans les rucks, autour. Attention, ils ont été en place. Mais nous, on n’a jamais pu dépasser plus de 3-4 phases ou rarement pour pouvoir les déstabiliser. » Un constat rageant.
APPRENDRE DE CETTE DÉFAITE
Et même frustrant pour Benjamin Kayser : « À la 65e on a cette opportunité de scorer. De ne pas avoir su saisir cette chance, c’est un peu frustrant. » Le talonneur auvergnat fait référence à cette grosse période de domination infructueuse, où son équipe envoyait du jeu à tout-va, mais rebondissait à souhait devant une défense girondine redoutable. Cette longue période de domination sans efficacité n’est pas vraiment du goût de Franck Azéma qui avait déjà repéré à Pau, cette carence durant le match : « Oui ça agace que l’on n’ait pas été capable de rectifier ça. C’est une chose qu’il faut qu’on rétablisse rapidement. » Les dix points encaissés durant la supériorité numérique, font tiquer aussi le coach auvergnat : « On s’est affolé plus qu’autre chose. Au lieu de tenir le ballon. Quand on a le ballon, c’est bien mais qu’est-ce qu’on en a fait ? On s’en est vite débarrassé. On a joué sur la latéralité. On n’a pas alterné suffisamment et du coup, on s’est exposé. »
L’ASM devra digérer cette première défaite et trouver des solutions. Benjamin Kayser s’y est déjà employé : « C’est important qu’on arrive tous avec un état d’esprit de regarder en face, ce qui ne s’est pas bien passé individuellement, mais que quand collectivement, on commence à jouer à droite à gauche sans queue ni tête, on devient une équipe très ordinaire. Que quand on n’arrive pas à reprendre nos renvois en première mi-temps, on est constamment sous pression. Et quand on a des opportunités, il faut scorer pour gagner à l’extérieur tout simplement. Si ça arrive une fois et que l’on apprend de ça, cela ne me dérange pas. Si c’est récurrent, c’est plus chiant. » Une première défaite donc pour l’ASM, mais pour autant pas une rouste, ni une déroute. « On savait que cela allait arriver, philosophe Franck Azéma. Le mieux c’était le plus tard possible, mais voilà, on a perdu un premier match. Le championnat ne s’arrête pas ce soir et on aurait gagné, il ne s’arrêtait pas aussi ce soir. Il faudra se remettre au travail dès lundi. » Et à Michelin, l’ASM, a bien l’intention de retrouver un jeu bien plus efficace.