Midi Olympique

UNE MENACE POUR CEUX D’EN FACE

LE JURASSIEN DISPUTE SA DEUXIÈME SAISON SOUS LES COULEURS AZUR ET OR. SOLIDE GARÇON ET PROTOTYPE DU PILIER D’AUJOURD’HUI, IL A TROUVÉ EN NIVERNAIS STABILITÉ ET AMBITION.

- Par Antoine DESCHAMPS

« On va écrire le nom de

Nevers. » La prédiction pourrait paraître un poil arrogante mais ce n’est pas le genre de la maison. Max Curie ne tire des plans sur la comète du Pro D2 qu’à l’évocation des futurs adversaire­s neversois : Bayonne, Mont-de-Marsan, Brive et Oyonnax, « des grands noms du rugby depuis des années ».

L’aplomb du discours colle bien au personnage, un roc de 1,83 m pour 113 kg, formé au grand air du Jura, un pilier gauche mobile, idéal pour le rugby moderne. « La première fois que je suis revenu à Nevers, j’ai été impression­né. J’avais connu le vieux stade quand j’y avais joué, gamin, avec l’US doloise, le club de mes débuts, sur un terrain de sanglier ! » En 2017, les lieux s’étaient métamorpho­sés. « Aucun club de Pro D2 n’était équipé comme ça. J’ai eu l’impression de revoir Clermont. » Des Jaunards aux Jaunets, Max Curie a beaucoup voyagé. Arrivé au centre de formation du club auvergnat, en 2009 (« je

venais d’avoir 18 ans »), il est sélectionn­é en France moins de 19 ans et côtoie Hugues Bastide, Julien Kazubek et Nicolas Vuillemin.

« Avec eux, j’ai soulevé le bouclier des espoirs, en 2010. J’ai aussi joué avec Stéphane Bonvalot. »

TRAVAILLER À NOUVEAU AVEC FOUASSIER

Après Montferran­d, il y eut Bourg-en-Bresse,

« mes premiers pas en Pro D2, à 22 ans ». Pilier gauche, il se forge aussi l’expérience d’un droitier, « pour pallier les blessures » : « Ça m’a donné des solutions pour, ensuite, affronter des piliers droits. » Après l’Ain, l’Ardèche. Aubenas-Vals ferraille en Fédérale 1 mais

« Vincent Giacoletto m’a conseillé de l’y rejoindre ». Là, il écoute avec attention les conseils des entraîneur­s, Marc Raynaud et un certain Sébastien Fouassier. La réputation du pack albenassie­n s’est répandue comme une traînée de poudre. « Nous étions la meilleure mêlée de Fédérale 1, notre meilleur marqueur d’essais », glisse-t-il, savourant encore les marches avant que lui et se potes enclenchèr­ent à tirelarigo­t. Sa tenue de mêlée ne laisse pas indifféren­t, sa vélocité et sa défense non plus. Il porte le maillot de l’équipe de France Fédérale. À l’entraîneme­nt, l’équipe en face n’est autre que le XV de France. La fusée Curie est lancée mais dans le ciel albigeois, où Ugo Mola a voulu le placer sur orbite, les turbulence­s perturbent sa trajectoir­e. « Nous nous sommes croisés avec Ugo car il a rejoint le Stade toulousain au moment où je suis arrivé ! Ensuite, en l’espace de deux saisons, j’ai connu quatre staffs… » Albi descend, malgré une fin de saison tonitruant­e. Curie souhaite poursuivre en Pro D2 et travailler à nouveau avec Fouassier. Ce dernier fait partie de l’encadremen­t neversois où il s’occupe des avants… Maintenus à l’issue du premier exercice du club en Pro D2, Max Curie et sa bande terminent sur les chapeaux de roue, l’occasion de prolonger l’amitié à Magny-Cours. Un rêve pour ce passionné

de sports mécaniques, qui vient de valider une licence en management et qui fonce vers le but que l’USON s’est fixé : la

qualificat­ion. « Cela demande davantage de travail et de rigueur ainsi que plus de résultats. Et surtout pas de calcul. Il faut tout jouer à fond. Beaucoup d’équipes affichent ces ambitions, beaucoup nous attendent devant, on le sent. » Un défi qui n’est pas pour lui déplaire au sein d’un club où il se sent bien et avec lequel il est en contrat jusqu’en 2021, « l’année de [ses] 30 ans ».

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Photo Icon Sport et A. D. Formé à Dole, Max Curie, pilier manieur de ballon, a porté les couleurs de Clermont, Bourgen-Bresse, Aubenas-Vals et Albi avant de poser ses valises à Nevers.

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