Loïc Godener, la grosse cote
Il pourrait bien être la grosse surprise du groupe annoncé le 17 septembre par Jacques Brunel. Lui ? C’est Loïc Godener, troisième ligne centre du FC Grenoble.
S’il n’a jamais été sélectionné dans les équipes de France de jeunes (« Le mieux que j’ai fait, ce sont les intersecteurs avec l’Ile de France. Les seuls maillots bleus que
j’ai portés, c’est devant la télé, pendant les Coupes du monde », s’amuse-t-il) et ne compte que sept feuilles de match en Top 14 (5 avec le FCG cette saison, 2 avec le Racing en 2015-2016), Godener est en effet surveillé de près par Jacques Brunel et son adjoint Julien Bonnaire, venu le superviser à deux reprises au Stade des Alpes. La raison ? Le faible nombre de sélectionnables à son poste, bien sûr, mais aussi son profil de porteur de ballon perforant (1,88 m, 117 kg), denrée rare dans l’Hexagone… S’il semble plus probable que le joueur originaire de la région parisienne (passé par Clamart, le Puc, le Stade français et le Racing) se voit d’abord offrir une chance avec les Barbarians face au Tonga avant de viser l’échelon supérieur, ses récentes très bonnes performances comme celle réussie le week-end dernier face à Lyon (23 plaquages, 16 ballons portés, 3 franchissements) pourraient bien accélérer le processus. « L’équipe de France, c’est un objectif pour tout joueur français, nous confiait ce dernier dans la semaine. On m’a bien rapporté certains bruits ou certains commentaires entendus à la télé mais franchement, je n’y fais pas plus attention que ça. J’ai d’autres choses à penser en ce moment, à commencer par travailler pour maintenir un club en Top 14, en gagnant des matchs. De toute façon, quand je me prends la tête, je suis nul. » Un discours empreint de sincérité, qui ne masque toutefois pas une farouche détermination.