« L’idée de jouer à l’aile m’est venue en Nouvelle-Zélande »

Centre de formation, vous rayonnez depuis le début de la saison au poste d’ailier. Comment ce repositionnement s’est-il décidé ?

En fait, c’est une idée qui m’est venue pendant la tournée avec les Barbarians, en Nouvelle-Zélande. Je me suis dit :

« Pourquoi ne pas essayer ? » J’en ai parlé à mon retour avec Franck Azéma, qui a convenu que cela pouvait être un plus pour l’équipe comme pour moi. C’est parti comme ça.

Et les circonstances ont accéléré les choses…

C’est exactement ça. Raka s’est rapidement fait mal à la cheville, et comme par rapport au contexte Franck ne voulait pas faire démarrer Sam Ezeala au Racing, j’y ai été lancé. Même si on y touche forcément moins de ballons qu’au centre, ça ne s’est pas mal passé. Et puis, Peter Betham s’et blessé à son tour, Sam Ezeala a eu un petit pépin musculaire… Tout cela a fait que j’ai davantage été utilisé à l’aile qu’au centre.

À ses débuts, beaucoup disaient de Wesley Fofana qu’il était fait pour évoluer à l’aile, ce qu’il a toujours réfuté. Il est amusant de voir que dans votre cas, l’idée est venue de vous… En avez-vous discuté avec lui ?

Non, avec Wes’, on n’en a pas parlé plus que ça. Je ne sais pas si je suis fait pour jouer à ce poste, mais je m’y plais beaucoup. Après, beaucoup de choses changent au niveau des placements, des timings… J’ai encore beaucoup à apprendre, mais ça commence à venir. En plus, je peux bénéficier des conseils de tous les joueurs du triangle arrière, qui m’aident beaucoup.

Clairement, votre réflexion a-telle été aiguillée par la farouche concurrence qui existe au centre tant à Clermont ou en équipe de France, tandis que pouvoir évoluer aussi bien au centre qu’à l’aile peut constituer un argument de poids dans l’optique de la Coupe du monde ?

Bien sûr que d’un côté, cela a fait partie de ma réflexion. Être capable de jouer à plusieurs postes, c’est toujours un plus. Mais mon idée, à la base, c’était vraiment d’être en mesure d’apporter quelque chose de supplémentaire à mon équipe, à mon club. Ce dont j’ai envie, c’est de pouvoir jouer indifféremment aux deux postes, c’est-à-dire être capable de jouer à l’aile aussi bien qu’à mon poste de prédilection. Ce qui signifie évidemment y revenir de temps en temps.

Vous avez inscrit la semaine dernière un pur essai d’ailier malgré un plaquage très haut de Guilhem Guirado… En avez-vous reparlé avec lui ?

On n’en a pas reparlé après, non… Sur le coup, comme je le vois arriver très vite, je me dis que je ne peux pas passer sur l’extérieur et que ma seule solution, c’est le crochet intérieur… Et là, quand j’ai vu qu’il ne se baissait pas, j’ai été un peu surpris. Cela m’a valu un petit mal de casque, mais bon… L’essentiel était de marquer !