Midi Olympique

« Je m’y plais plus qu’il y a trois ans »

LE JOUEUR BASQUE ÉVOQUE SON RÔLE DE CAPITAINE, SON ÉCHEC À MONTAUBAN, MAIS PAS QUE…

- Propos recueillis à Biarritz par Pablo ORDAS

Quel peut être l’impact de votre victoire contre Bayonne ?

Le groupe abordait ce derby avec beaucoup d’appréhensi­on et un peu de trouille. On avait déjà laissé beaucoup de points en route. Comptablem­ent, il était important mais aussi mentalemen­t. Nous étions un peu au bord du gouffre avec énormément de blessés. C’est bien de l’avoir gagné. Cela nous fait basculer de l’autre côté avec plus de certitudes qu’après un match contre Colomiers où il n’y avait rien eu de bon. Là, au moins, on a retrouvé un état d’esprit et une défense. Un derby dicte un peu la saison et il nous fait du bien au moral. Il fallait le gagner pour redémarrer comme il le faut, parce que notre position n’était pas forcément idéale après ces cinq premiers matchs.

Vous avez, vous même, livré une grosse prestation. En quoi la sortie de Pierre Bernard a pu influencer votre match ?

Au début, je ne me suis pas trop posé de questions, j’avais surtout mal à la tête. Je prends un gros coup sur le plaquage d’avant, l’arcade a pété. J’ai eu un peu de mal à m’y remettre pendant cinq minutes puis l’équipe avançait, gagnait des pénalités importante­s. Du coup, je n’avais qu’à les concrétise­r. J’aime bien ce rôle de buteur même si j’ai pu faillir à Montauban. Ça te met en confiance. Je m’en suis servi.

Revenons à votre échec contre Montauban. Estimez-vous qu’il vous a rendu plus fort ?

Forcément. Sur le coup, j’étais vraiment très déçu car j’ai fait perdre des points à l’équipe. Je ne récompensa­is pas le gros match que nous venions de faire. Chaque année, on y prend quarante points. Là, pour une fois, on arrivait à rivaliser. Le week-end, j’ai visionné les pénalités. Elles n’étaient pas forcément mal tapées, elles passaient de peu à côté. La technique était là. J’ai eu un moment de faiblesse sur la confiance, j’ai travaillé dessus. Le match de Brive est arrivé rapidement après et, à partir de là, j’ai pu lancer ma saison. Mentalemen­t, de tels passages te font progresser.

Comment abordez-vous votre rôle de capitaine ?

Je le prends à coeur, surtout au niveau du terrain ! Il y a deux, trois ans, je n’étais pas prêt. Ce n’était pas légitime. Il y avait beaucoup de cadres qui le méritaient. Là, je me sens un peu mieux. En trois ans, j’ai disputé entre vingt-cinq et trente matchs par saison. Ça me permet de les appréhende­r différemme­nt en termes de pression et d’approche technique ou tactique. Bertrand Guiry m’aide beaucoup pour les discours. Pour l’instant, je me régale. Après, est-ce que je suis au niveau ? C’est un peu trop tôt pour le dire. En tout cas, je m’y plais plus qu’il y a trois ans.

Quel genre de capitaine êtesvous ?

Je suis plus un capitaine de terrain. Tout ce qui est discours, parler aux mecs, avoir des mots qui poignent un peu, je suis moins à l’aise. Le staff a désigné plusieurs vice-capitaines pour m’aider dans toutes ces tâches. Nous sommes six ou sept à beaucoup parler. Après, pendant les matchs, j’essaye de les amener au mieux. Quand tu es d’ici, tu as encore plus envie d’honorer le maillot

On a entendu pas mal de choses vous concernant, à propos de votre avenir…

Je n’ai pas grand-chose à dire pour le moment. Il y a beaucoup de rumeurs. Des équipes qui se renseignen­t, j’en ai eu depuis deux ou trois ans. Aujourd’hui, il n’y a rien de concret. Pas d’offre proposée. Aucune signature ou quoi que ce soit. Beaucoup de joueurs sont prospectés mais là, c’est juste que cette informatio­n est sortie.

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