ENTRE NOSTALGIE ET NOVILLADA
Ncomme Nîmes, comme Narbonne. Et comme nostalgie diront ceux qui ont connu les plus belles années de l’ancien haut lieu du comité de Provence devenu aujourd’hui occitan. Detrez, Devergie (Thierry, le père de Martin), Bernard Viviès, Didier « Cambé »…De quoi faire mordre la poussière du stade Kauffmann à plus d’une tête couronnée. Et cela tombe bien car dans l’esprit d’Arnaud Mardon, l’hôte audois n’a rien du prince déchu. « En reconstruction ou pas, Narbonne est le favori, il ne faut pas le nier », explique l’associé de Patrick Escande à la tête d’une jeune classe gardoise dont l’enthousiasme fait plaisir à voir. « Oui, oui, on joue et on l’assume ou, plus exactement, nous ne jouons pas contre-nature. Tout verrouiller dans le petit périmètre, ne penser qu’à détruire, très peu pour nous. Disons que face à cette équipe, l’alternance la plus judicieuse sera de mise », poursuit l’ancien sociétaire de La Rochelle et de Brive.
UNE ÉQUIPE COMME UNE AUTRE
Ne pas faire flèche de tout bois, poser le jeu, voilà le message que Nicolas Alcade, dans le rôle de la courroie de transmission, devra faire passer « in situ ». Le préposé au couloir et au capitanat nîmois n’ignore pas que, sans une parfaite maîtrise de la conduite des débats, l’équipe peut fort bien connaître un revers analogue à celui essuyé par Castanet-Tolosan, il y a quinze jours. De là à dire que les Orange et Noir se sont rappelés au bon souvenir de ceux qui estimaient leurs actions à la baisse, il n’y a qu’une passe. Du style de celles qu’effectuaient Laurent Balue, il y a quelques saisons. Encore que… « Je ne sais pas si l’on peut dire que Narbonne est redevenu Narbonne au regard de ce bon match de notre part. Ce qui est sûr, c’est que nous nous devions de le faire après cette défaite à domicile face à Blagnac. » Un échec marqué par les nombreuses fautes commises : « Nous
sommes passés à côté du sujet », renchérit celui qui officie aux côtés de Jean Anturville. Sans se laisser envahir par la pression : « Le nom ne fait pas tout vous savez. Narbonne, aujourd’hui, c’est un groupe qui se reconstruit en Fédérale 1 parmi tant d’autres. » Et c’est vrai, Albi, Bourgoin-Jallieu, Tarbes et Dax, pour ne citer que des pensionnaires récents de l’étage supérieur, présentent un profil analogue. Toujours estil que chez les adeptes de la tauromachie et des fameuses « novilladas », il sera intéressant de savoir lequel des apprentis progresse à la plus grande vitesse. Il est toujours bon ton de prendre le bovidé par les cornes.