Midi Olympique

Un choc de grande importance

- Par Olivier GAGNEBIEN

Un calendrier compliqué, voire indigeste induit par les travaux de réfection de Coubertin conjugués à deux matchs de suspension. En chiffres, cela donne quatre voyages sur ses quatre premiers matchs, sept sur ses onze rendez-vous de la phase aller. Or, Châteauren­ard n’a jamais été un grand voyageur et tarde à entrer dans sa saison. Jusqu’alors, il n’a ramassé qu’un nul et arraché un bonus défensif. Sur le livre comptable, cela ne donne qu’un tout petit pécule. « Au classement britanniqu­e, on est quand même à +3. Il y a un peu de doute mais ce n’est pas catastroph­ique, tout n’est pas à jeter », relève son technicien Fabrice Sergeant. « C’est vrai que l’on aimerait avoir un succès mais il faut faire le dos rond, glisse le nouveau patron du club, Laurent Poupart. Rien n’est compromis. Nous ferons le point à la fin des matchs allers. »

Malgré une moyenne d’à peine treize points par match, Châteauren­ard se refuse donc à faire grise mine. Il a juste besoin de temps. « Il n’y a pas le feu. Il faut laisser du temps au temps pour voir l’effectif renouvelé de moitié à l’intersaiso­n s’approprier les systèmes de jeu, glisse Fabrice

Sergeant. Nous sommes toujours en constructi­on. La bonne formule est à trouver mais nous ne sommes pas des magiciens. » Sauf qu’avec ses ambitions d’accession, du temps, Châteauren­ard n’en a guère. On n’efface pas d’un claquement de doigt un retard de sept points sur le quatuor de tête.

« On doit devenir acteur », se projette Fabrice Sergeant. « Nous repartons à zéro. Notre saison débute dimanche », positive Laurent Poupart. Pour ne pas être dos au mur dans huit jours au moment de retrouver ses terres, Châteauren­ard serait donc bien inspiré d’aller chercher un premier succès du côté d’Argelès-sur-Mer. En a-t-il les épaules ? L’ancien coach martégal s’y colle : « Ce serait bien de revenir avec le succès mais on ne va pas sous-estimer notre adversaire. »

LA FIBRE CATALANE

Sauf que l’Étoile catalane aspire à montrer de la solidité à la maison. Pas question pour les Catalans invités de s’y laisser manoeuvrer. Son maintien passe par là. Pour cela, il ne lui faudra pas connaître de trous d’air comme face aux Angles mais rester brancher sur un courant continu « en gérant

les temps faibles » se projette leur entraîneur Henri Selva. Il devra v faire fi de la suspension de son centre Enrique et des pépins physiques de Labarrière (genou), voire de Boulhimas (cheville). « Châteauren­ard, c’est l’inconnu,

relève le Catalan. C’est un match très important mais nous sommes capables de faire des choses magiques. » Pour cela, le coach sait pouvoir compter sur « un effectif jeune, de 24 ans de moyenne d’âge, des gars du pays et d’autres qui se sont perdus en venant voir la mer et qui sont restés ». Une question de fibre brodée au coeur.

« Châteauren­ard est le favori mais

nous sommes des fray », sourit Henri Selva. Des frères. Une façon de glisser que pour les Étoilistes, ce face-à-face n’a rien d’un rendez-vous ordinaire.

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