Midi Olympique

Entre gens de bonne compagnie

- Par Philippe ALARY

« Très compliqué, oui, mais d’un autre côté, nous savions à quoi nous attendre. Non seulement tout promu doit s’acclimater à son nouvel échelon mais il faut savoir que la différence fondamenta­le entre la Fédérale 3 et l’étage supérieur correspond à la précision des actions. L’an passé, tant bien que mal, un lancement moyen, sans plus, pouvait aboutir. Actuelleme­nt, c’est hors de question et comme nous manquons encore de maîtrise… » Fort de son expérience des deux côtés de la barrière (il faisait partie de l’équipe de Mâcon qui, au printemps 2012, avait affronté Colomiers, en huitième de finale du trophée Jean-Prat), Alex Verri n’a pas besoin de mille instrument­s de mesure pour disséquer le premier bloc.

Pas spécialeme­nt modifié dans ses grandes lignes, le promu rilliard essuie les plâtres. Strasbourg, comme le proche voisin majolan, tirent dans une autre catégorie que l’équipe pilotée aux côtés d’Antoine Millot (Eh ! oui, l’ancien Columérin) et Franck Riou. « Face à Villefranc­he-sur-Saône ou n’importe quel autre adversaire, nous jouerons le coup à fond et c’est bien normal. Mais notre objectif, c’est le maintien ou plutôt le championna­t des petits », poursuit, non sans une pointe d’humour, celui qui ne fait pas du sacro-saint physique la référence absolue : « Nous développon­s un jeu basé sur le mouvement, ce que favorise d’ailleurs

une surface synthétiqu­e comme la

nôtre. » De toute façon, ce n’est pas la densité qui fait défaut aux confins du départemen­t de l’Ain (Montluel et Villars-lesDombes ne sont pas loin), c’est plutôt la mise en jambes proprement dite. « Qui dit reprise précoce dit peu de matchs amicaux », conclut celui qui déplore également les absences de Mahuet, Moratto et Paris.

SE SOUVENIR DU PASSÉ

Côté caladois, on a pris un meilleur départ mais personne ne s’enflamme outre mesure, à commencer par le très prudent et très modeste Xavier Montméat : « La Fédérale 1 ? Vous savez, ici, personne n’a la mémoire courte Nous revenons de tellement loin qu’il vaut mieux parler de la consolidat­ion des structures et de la

formation des jeunes. » Il est vrai que le club dont Alexandre Péclier porta naguère les couleurs a connu l’échelon non-profession­nel le plus élevé à une époque où l’élitisme était nettement moins de mise comme l’atteste les budgets. Ainsi, Arras, où évoluait notre interlocut­eur, flirta par exemple avec le Pro D2, ce qui peut paraître surprenant quinze ans plus tard.

Autant dire que si ambition il y a, elle consiste à donner le meilleur de soi-même sans tirer de plan sur la comète à long terme. « Comme n’importe quel compétiteu­r qui se consacre uniquement à l’échéance à venir », conclut celui qui dirige la manoeuvre aux côtés de Bertrand Nogier. Et ne

décèle, heureux présage, « aucun antagonism­e historique » entre Rillieux-la-Pape et Villefranc­he-sur-Saône.

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