Midi Olympique

Des All Blacks Rrenversan­ts !

RUGBY CHAMPIONSH­IP MALMENÉS, LES BLACKS SONT PARVENUS À FAIRE SAUTER LE VERROU SPRINGBOK PENDANT QUE LES WALLABIES, D’ABORD SURCLASSÉS PAR LES PUMAS, ONT TOUT RENVERSÉ. HISTOIRES DE SUCCÈS INCROYABLE­S.

- Par Jérôme PRÉVÔT et Cédric CATHALA

ÀPretoria, les All Blacks ont encore réussi une incroyable prouesse. Il se sont imposés à la toute dernière seconde, sur un essai en force de Ardie Savea après avoir été menés de dix-sept points (13-30) à dix-huit minutes de la fin. Beauden Barrett venait de trouver une dernière touche monumental­e, sur une pénalité qu’il dévissa... Ce rebond non voulu fit gagner encore plus de terrain aux Néo-Zélandais.

À vrai dire, les Springboks n’ont pas grand-chose à se reprocher. Pendant soixante-dix minutes, ils ont mis les All Blacks sous pression. Les impacts étaient de leurs côtés, les centres Jesse Kriel et Damian De Allende marchaient sur l’eau. Le capitaine Kolisi venait défier le rideau adverse avec un mélange de puissance et de justesse assez admirable.

Mais le constat est toujours le même : il faut déployer des trésors d’énergie pour marquer trois essais aux champions du monde pendant qu’eux sont capables d’en marquer quatre avec l’impression de faire un mauvais match. Les All Blacks ont survécu à une avalanche inhabituel­le de pénalités. Ils s’en sont sortis avec ces deux essais dans les cinq dernières minutes et cette capacité à se faire des passes en jouant à toute vitesse. « À ce jeu, vous devez toujours y croire. Les deux équipes ont été extraordin­aires. Avec cette victoire nous faisons match nul sur l’ensemble de nos deux rencontres », a expliqué Kieran Read, qui n’a d’ailleurs pas livré sa meilleure prestation sous le maillot noir.

SOL Y SOMBRA POUR LES ARGENTINS

Du côté de Salta, dans le nordouest de l’Argentine, les Pumas avaient également rendez-vous avec l’histoire en recevant, pour cette dernière journée, les Wallabies. L’objectif : décrocher une troisième victoire et une deuxième face à l’Australie. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les choses ne pouvaient pas être mieux engagées par une équipe argentine, euphorique, conquérant­e et impression­nante de vitesse. Dès la 2e minute, c’est le troisième ligne Pablo Matera transperça­nt le premier rideau australien sur une passe laser de Nicolas Sanchez qui donnait le ton. Les Argentins n’allaient pas lever le pied jusqu’à la pause inscrivant quatre essais et comptant jusqu’à vingt-quatre points d’avance (31-7). Au retour des vestiaires pourtant le scénario s’inversait totalement.

À la 44e minute, Gonzalo Bertranou, le demi de mêlée, en tentant de se dégager depuis ses 22 mètres, se faisait contrer par le deuxième ligne australien Izack Rodda qui en profitait pour lancer la remontée fantastiqu­e des siens. Face à des Sud-Américains dépassés par les impacts et le rythme, les Wallabies inscrivaie­nt cinq essais dont trois en moins de dix minutes.Vingt-quatre points rattrapés puis dépassés grâce à un sans-faute de Bernard Foley au pied, les Wallabies ont réussi leur opération rachat au prix d’un incroyable retour. Quant aux Pumas, décidément très « latins », malgré les belles prestation­s de Matera ou Boffelli, ils repasseron­t pour entrer dans l’histoire et abandonner la dernière place de ce Rugby Championsh­ip 2018.

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 ?? Photo Icon Sport ?? Auteur d’un 100 % au pied et très bon dans ses prises d’initiative, Bernard Foley a participé à la remontée des siens.
Photo Icon Sport Auteur d’un 100 % au pied et très bon dans ses prises d’initiative, Bernard Foley a participé à la remontée des siens.

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